Philippe Hervé, l’entraîneur de Limoges arrivé en cours de saison, a dédié le titre de champion de France à ses parents.
A titre personnel, comment appréciez-vous ce sacre ?
Philippe Hervé Cela fait bien sur les cartes de visite mais cela fait surtout un titre de plus surtout pour Limoges. C’est plus facile d’y gagner des titres, parce que c’est dans les gènes de ce club. Au quotidien, les objectifs sont rappelés par quelqu’un d’exigeant comme Fred Forte (le président). J’avais besoin de cette contrainte-là. Cela a été un élément moteur pour moi. C’est pour cela que j’ai accepté ce challenge il y a un peu plus de deux mois.
Vous allez éclater de joie ?
Vous m’avez peut-être vu pleurer, pour la simple raison que j’ai pensé à mon papa, parti il y a un an sous mes yeux. Je m’étais juré que ce serait pour lui cette victoire. Cela a été dur pour la famille pendant un an, avec ma maman qui est malade également. Pour mes trois soeurs et moi-même, ce titre a beaucoup de signification.
Limoges réalise un doublé, c’est rare. Avez-vous le sentiment de marquer l’histoire du club ?
Dans un club avec le passé de Limoges, c’est vite oublié. Il y a eu plein de grands joueurs et de grands entraîneurs qui ont marqué l’histoire du club. Je ne sais pas si on le marque. On a fait un +back to back+. Cela faisait longtemps qu’une équipe ne l’avait pas fait. On avait l’ambition de le faire. On a accepté de se remettre en question, de repartir de zéro, de partager les choses différemment. Cela pouvait générer un peu de frustration par moments. Mais on n’avait qu’une seule idée en tête, c’était de faire la photo de champion en titre à la maison, à Beaublanc. Je l’avais annoncé dès le début. On a tenu cet engagement en restant très solides tout au long des semaines passées.