Champion d’Asie en titre, l’Iran n’est pas un adversaire à négliger pour l’équipe de France, martyrisée par l’Espagne mercredi (88-64). Son dernier match de poules de la Coupe du monde est décisif pour la qualification en huitièmes de finale.
Le champion d’Europe aura-t-il le dessus sur le champion d’Asie ? Dans sa configuration complète (avec Tony Parker surtout), la France évolue un cran au-dessus de son adversaire du jour. Mais l’Iran a montré, en progressant régulièrement tout au long de la Coupe du monde, qu’il ne faudrait pas la prendre de haut. Les Iraniens ont perdu leurs trois premiers matches, contre le Brésil (50-79), l’Espagne (60-90) et la Serbie (70-83), mais ils n’ont jamais été ridicules. Il apparaît que l’Iran est beaucoup plus fort que l’Égypte, balayée lundi par les Bleus (55-94). Le match entre ces deux équipes s’est soldé hier par une nette victoire des Iraniens (88-73). L’équipe asiatique peut notamment compter sur quelques bons athlètes sur les lignes arrières, avec Samad Nikkhah Bahrami, Mohammad Jamshidi ou l’expérimenté meneur Mahdi Kamrani. Mais leur arme principale tient en Hamed Haddadi, un pivot de 2,18 m qui a été le premier joueur iranien à évoluer en NBA, à Memphis essentiellement. Il a posé des problèmes à la Serbie compilant notamment 29 points et 5 rebonds. Il reste cependant friable en défense, les arbitres ayant tendance à lui siffler de nombreuses fautes.
Après deux victoires et deux défaites, la qualification pour les huitièmes de finale est à portée de mains de l’équipe de France. En cas de victoire, les Bleus finiront 3es de la poule, ce qui les amènerait à affronter le 2e du groupe B samedi, c’est-à-dire soit l’Argentine, soit la Grèce, voire la Croatie (si elle bat Porto-Rico pendant que la Grèce et les Philippines s’imposent). Il faudrait un cataclysme pour que les Bleus soient éliminés : victoire de l’Iran contre la France et défaite de l’Espagne contre la Serbie.