Le MVP de la finale NBA, ce devait être lui. LeBron James a survolé l’opposition entre Cleveland et Golden State, mais il n’est pas parvenu à faire basculer le sort du côté des Cavaliers. Après avoir tenu à bout de bras Cleveland, seul ou presque, durant toute la saison, LeBron James a capitulé devant les Warriors. Il perd sa deuxième finale consécutive (sa quatrième au total) et sa deuxième finale avec Cleveland.
Golden State a longtemps été moquée à travers tous les États-Unis pour ses échecs répétés. La franchise californienne ne figurait même pas parmi les prétendants au titre NBA en début de saison. Pourtant, Golden State, qui attendait ce trophée depuis 1975, compte désormais quatre titre à son palmarès. Cleveland reste désespérément bloqué à zéro. LeBron James a pourtant tout fait pour inverser la situation. Il est revenu l’été dernier à Cleveland après quatre saisons et deux titres avec Miami pour faire enfin gagner les Cavaliers. Après les blessures de Kevin Love et de Kyrie Irving, ses deux partenaires du Big Three, il a tenu son équipe, inexpérimentée à ce niveau, à bout de bras pendant toute la finale, avant de rendre les armes.
Le double champion NBA et quadruple MVP n’a pas caché son énorme déception. A peine la sirène avait-elle retenti qu’il avait déjà quitté le parquet. Il n’a pas voulu assister à la remise du trophée aux Golden State Warriors, vainqueurs du match N.6 105 à 97. La désillusion est d’autant plus forte pour l’enfant d’Akron, drafté par Cleveland en 2003 et revenu dans l’Ohio l’été dernier, qu’il a sans doute disputé la meilleure finale de sa carrière. Lors des trois premiers matches, il a marqué un total de 123 points, plus qu’aucun joueur dans l’histoire. Il a fini les deux semaines de la finale avec un total de 215 points et une moyenne affolante de 35,8 points par match. On pourrait ajouter ses deux triple double qui lui ont permis d’en totaliser six en six finales, dont cinq successives. Cette finale restera surtout marquée par la disproportion des forces entre les Warriors au collectif impressionnant d’un côté et l’omniprésence de LeBron James, seul ou presque de l’autre. Tout le monde a pu voir que LeBron était un joueur extraordinaire, mais il est devenu un fantastique leader pour cette équipe, estime son entraîneur David Blatt. Il a tout fait, tout donné pour qu’on décroche ce titre, il doit être fier de sa saison, a-t-il conclu.
Auteur de 32 points mardi lors du match 6 de la finale, King James n’a pas réussi à mettre fin à la malédiction touchant la ville de l’Ohio qui n’a plus remporté de titre majeur en sport professionnel depuis 1964. C’est ma quatrième finale perdue, c’est dur, cela fait mal, j’ai tout donné, il va falloir donner encore plus, a-t-il admis.