Retour du championnat du monde de rallye cette semaine avec la course qui fait escale en Corse. une course particulière pour les pilotes Français, dont le leader du championnat Sébastien Ogier. Le pilote tricolore a répondu aux questions avant d’entamer une nouvelle manche de la saison.
Qui est le favori de ce Tour de Corse ?
« Si on se fie à l’édition de l’année dernière, Kris Meeke était le plus rapide avant de casser sa voiture, donc on peut clairement le placer dans les favoris. Après son équipier Sébastien Loeb, au vu de ce qu’il a été capable de faire au Mexique, on peut s’attendre à ce qu’il figure bien ici aussi, surtout sur une surface qui lui a toujours plu. Il ne faut certainement pas oublier Thierry Neuville, Andreas Mikkelsen et Ott Tänak. Il y a des gros morceaux chaque jour et jusqu’à dimanche avec une spéciale de plus de 50 kilomètres le matin. Ce sera compliqué d’avoir un gros matelas d’avance sur un tracé quasiment tout nouveau ».
A choisir, que préférez-vous entre gagner ici ou obtenir un bon résultat qui ne vous obligerait pas à ouvrir la route en Argentine?
« Gagner ici. On peut jamais se permettre de laisser passer une victoire, déjà pour le prestige et encore plus au Tour de Corse. Si on se dit, il faut que je ne marque pas trop de points pour avoir une bonne position au rallye suivant, on a toutes les chances d’y perdre. Ma stratégie à moi est simple: à chaque fois qu’il y a des points que je peux prendre, je les prends. De toute manière, cela fait des années que ça dure, j’ai l’habitude de partir devant ».
Justement, après cinq titres mondiaux prenez-vous encore autant de plaisir au volant ?
« Complètement. Je pense d’ailleurs que la plupart du temps quand on est performant, c’est que ce sont des moments où on prend du plaisir. Je n’ai pas vraiment d’automatismes sur le départ d’une spéciale. Mais le meilleur moyen d’être rapide, c’est d’essayer d’être le plus relâché possible et de se dire allez fais toi plaisir. C’est clairement un message que je me répète souvent. Encore plus aujourd’hui, vu le nombre de choses que j’ai réussi à accomplir dans ce sport, depuis le temps que je suis là, ce serait dommage de se stresser et de ne pas en profiter. Bien sûr, quand il y a des conditions difficiles, quelques fois c’est un peu plus compliqué. Par exemple, les reconnaissances cela peut devenir assez lassant, c’est sûr. Mais d’un autre côté, c’est un aspect tellement primordial pour nous pour être performant qu’on n’a pas le droit de le laisser de côté. Si je suis encore là c’est que le paramètre plaisir est plus grand que tout le reste ».
Propos recueillis par Septime MEUNIER pour AFP