Pour la deuxième fois de son histoire, l’équipe de France de volley-ball disputera la finale de la Ligue mondiale. La France s’est qualifiée en battant la Pologne, championne du monde, 3 sets à 2 (25-23, 25-23, 19-25, 22-25, 17-15) samedi à Rio de Janeiro.
La France, qui s’est imposée sur sa quatrième balle de match, retrouvera en finale la Serbie, qui a éliminé les tenants du titre américains dans la première demi-finale 3 sets à 2 (25-23, 25-21, 25-27, 20-25, 15-12), en remontant un retard de trois points dans le set final (7-10).
C’est la deuxième fois, après 2006, que la France atteint la finale de la Ligue mondiale. Elle avait alors pour joueur-cadre un certain Stéphane Antiga, aujourd’hui sélectionneur de la Pologne, et pour entraîneur Philippe Blain, aujourd’hui adjoint… de son ancien joueur sur le banc polonais.
Clairement en dessous de leur niveau habituel contre les Américains, les Français ont d’abord subi la bonne entame de match des champions du monde (6-8, 11-14). Après avoir effacé plusieurs breaks sans parvenir à prendre l’avantage, les Bleus ont pris les devants au meilleur moment (18-16), aidés par les fautes directes adverses. Les Français s’offrent la première manche sur une frappe de Rouzier que les Polonais ne parviennent pas à contrer (25-23). La France n’a pas seulement retrouvé Rouzier, elle a aussi retrouvé son bloc, qui monte en puissance en début de deuxième set (6-3, 14-10). Elle prend ainsi 5 points (19-14), mais la Pologne revient. Un point d’Earvin Ngapeth permet de conclure juste à temps (25-23).
La rencontre s’inverse complètement au troisième set, alors que l’équipe de France mène 7-5. La défense polonaise se réveille soudain et inscrit cinq points d’affilée (7-10). La machine s’enraye, Ngapeth est contré (9-15). Les Polonais, impériaux au bloc, reviennent à deux sets (19-25). Le quatrième set connaît le même scénario : la dynamique est polonaise. Les services français ne passent plus, tout réussit aux joueurs d’Antiga et de Blain (11-16). Ceux de Laurent Tillie ne trouvent pas de solution et la Pologne, guidée par Bartosz Kurek, égalise à 2-2 (22-25). En difficulté sur leurs services, les Français résistent à l’entame du tie-break (4-3). Un contre de Ngapeth leur donne un premier avantage (7-5) vite annulé par des services dans le filet (10-10). C’est alors que Franck Laffite sort deux blocs de suite qui rapproche ses équipiers du but (13-10). Un smash de Ngapeth leur offre ensuite deux balles de match (14-12). Mais ce n’est qu’à sa quatrième occasion que la France parvient à clore le match (17-15).