La France s’est inclinée face à la Russie en finale de la Ligue des nations de volley en trois sets, dimanche soir au Stade Pierre-Mauroy de Villeneuve d’Ascq. Malgré le soutien du public, les Bleus n’ont rien pu faire face à des Russes au sommet de leur art.
La Russie a servi pas moins de 6 aces dans ce match et réussi 11 contres en défense. Les Russes étaient objectivement au dessus des hommes de Laurent Tillie. Les Français peuvent néanmoins savourer leur régularité au plus haut niveau, avec une quatrième médaille de suite dans cette compétition : l’or en 2015 et 2017, le bronze en 2016 et donc désormais l’argent en 2018.
Laurent Tillie : « Un très très beau parcours »
C’est un Laurent Tillie déçu de la défaite, mais fier du parcours de ses joueurs, qui a commenté dimanche soir la finale de la Volleyball Nations League, perdue par l’équipe de France face à la Russie (3-0). L’entraîneur des Bleus estime qu’avec du travail, son équipe peut encore progresser. Propos recueillis par le site officiel de la FFVolley.
J’ai toujours dit que la médaille d’argent était amère, donc pour le moment, cette médaille d’argent est amère, elle reste en travers de la gorge, parce qu’on voulait bien faire, c’était merveilleux de voir ce public, on voulait regagner cette médaille d’or qu’on a gagnée deux fois. Certes, il y avait beaucoup de satisfaction d’arriver là, on aurait signé de suite, mais on pensait faire mieux. On aurait peut-être pu rester dans le match si on n’avait pas fait quelques petites fautes, mais ils sont plus forts, ils nous ont étouffés et ont joué à un niveau extraordinaire, on n’a pas réussi à les titiller.
Si vous rejouez cette finale maintenant, changez-vous quelque chose ?
Je me pose la question depuis que le match est fini. J’ai tenté des coups, après, j’ai voulu revenir sur mon six, on a failli gagner le troisième set… Il faut encore qu’on progresse collectivement et individuellement, parce que si on veut être champions d’Europe l’année prochaine, il va falloir taper les Russes, même chose si on veut être champions du monde en septembre. Il y a du travail, mais c’est bien parce qu’on termine deuxièmes en sachant qu’il y a du travail à faire.
Est-ce surtout au service qu’ils vous ont fait mal ?
Au service, oui, au bloc et à l’attaque aussi. On pensait pouvoir mieux tenir leur service, mais on n’a pas réussi. Nous, on les a bien mis en difficulté avec notre service, mais on n’a pas le bloc nécessaire derrière, il faut qu’on soit beaucoup plus performants au bloc et en défense par rapport au bloc qu’on a.
Avez-vous le souvenir d’une équipe aussi physique que cette équipe russe ?
Non… Mikhailov MVP, rien à dire, il est monstrueux. Après, leurs centraux de 2,12 et 2,18 mètres qui servent très bien et mettent une pression énorme, sans parler de Kliuka, Volkov et même du passeur… c’est vraiment une équipe extraordinaire, on n’a pas réussi à les bouger.
Le bilan de ces cinq jours lillois est tout de même positif, non ?
C’était fantastique, on vient de tellement loin pour faire cette finale chez nous devant un public énorme, qui, j’espère, même si on a pris 3-0, aura découvert encore plus le volley. C’était important de faire ça un an avant le Championnat d’Europe. Mais avant de penser à l’année prochaine, essayons de savourer ce qu’on a fait, parce que c’était un très très beau parcours.