Vendée Globe – « J’ai l’impression de vivre un rêve, d’halluciner », avoue Yannick Bestaven après sa victoire

Yannick Bestaven a remporté cette nuit la neuvième édition du Vendée Globe, en 80 j. 3h44’46 ». Pourtant le skipper de Maître CoQ IV n’était que troisième sur la ligne mais a profité des compensations pour prendre la première place à Charlie Dalin (Apivia).

« J’ai l’impression de vivre un rêve, d’halluciner. Ça fait bizarre, on passe de la solitude totale à cette arrivée en fanfare, cette fête, ces lumières, ces gens qui sont là malgré le contexte compliqué. C’est un bonheur, je ne réalise pas encore ce qui se passe, je suis toujours dans ma course alors que c’est terminé. C’est un rêve d’enfant qui se réalise. J’ai toujours cru arriver aux Sables d’Olonne, oui. Après, à quelle place ? Quand je passe au Cap Horn en tête, oui, je crois gagner. Après, au large du Brésil, je me suis dit : « Tant pis, je ne gagnerai pas, on va faire cinq et ce sera déjà bien. » Mais j’ai toujours cru en mes chances parce que je me sentais bien avec le bateau. Avec l’équipe, on a beaucoup préparé ce Vendée Globe. Je savais que j’avais un bateau fiable, que je pouvais tirer dessus. J’étais en confiance », a indiqué le skipper dans des propos rapportés par L’Equipe.

Avant de poursuivre : « Il y a tellement de choses qui sont difficiles… Un Vendée Globe, c’est dur ! On croit avoir tout imaginé et on doit aller chercher des ressources bien profondes en soi. Ce qui est dur, c’est le stress avec ces bateaux qui sont violents, bruyants ; c’est vivre en permanence sur le qui-vive, à l’écoute du bateau dans des conditions difficiles ; c’est encore l’humidité, le froid, la solitude aussi. Il y a plein de choses qui sont difficiles dans le Vendée Globe. C’est même allé au-delà. J’avais imaginé plein de choses mais j’en ai vécu plein d’autres. C’est allé au-delà de mes attentes et le finish, il est top. Avoir galéré comme on a galéré et finir comme cela, en apothéose et apporter une victoire à Maître Coq, pour moi, c’est un rêve. »