Kevin Escoffier a tutoyé la mort il y a quelques semaines sur la route du Vendée Globe. Le navigateur a été récupéré à bord de son radeau de survie par un autre concurrent, Jean Le Cam. Il raconte ce moment fort.
« Je ne dis pas que je n’y pense pas (à la mort, ndlr), c’est juste une hypothèse posée : si je ne fais pas ça, je peux mourir. Je ne l’ai pas vu comme quelque chose qui allait arriver. Ça ne m’inquiétait pas parce que les conditions étaient tellement dures à ce moment que tenter de passer du radeau au bateau était périlleux. C’est ça le moment le plus chaud. Cette petite transition », a indiqué le navigateur dans L’Equipe.
Avant d’ajouter : « Quand je vais à l’eau pour passer sur le bateau de Jean, il y a quinze mètres, si le bateau repart violemment, si je bois la tasse, ou si le bout se casse, là on était de nuit, c’était fini. Un radeau de nuit on peut le retrouver, pas une tête dans l’eau, c’était mort. Dans l’eau, je me rappelle m’être dit : « Calme-toi, respire. » Ce sont juste les conséquences possibles qui peuvent stresser. Je surfe, alors faire des trucs dans l’eau avec des vagues, je l’ai fait cent fois. Sans enjeu, c’est facile… »