Plusieurs skippers de renom souhaite que le départ de la 12e Transat Jacques-Vabre prévu dimanche du Havre soit retardé. Mais la direction de course est pour l’instant intraitable.
A 24 heures du départ du Havre (Seine-Maritime) de la 12e Transat Jacques-Vabre (TJV), une belle dépression automnale semait la zizanie samedi au sein des 84 marins engagés dans cette course en double de 5.400 milles (environ 10.000 km) jusqu’à Itajai (Brésil). Le traditionnel briefing d’avant course a montré que les coureurs étaient pour le moins divisés sur l’opportunité de partir dimanche. Car si le vent devrait être mollasson au moment du départ (13h30), les conditions météo promettent d’être musclées, voire très musclées dès lundi, avec beaucoup de vent et de la mer.
On pense que ce n’est pas raisonnable de partir dans ces conditions, a notamment déclaré Armel Le Cléac’h, skipper de Banque Populaire VIII, l’un des favoris dans la classe Imoca (monocoques de 18,28 m). On fait partie des équipes qui pensent que les conditions de mer sont fortes, a renchéri Jean-Pierre Dick (StMichel-Virbac), un sentiment partagé par Sébastien Josse et Charles Caudrelier (Edmond de Rothschild), autres têtes d’affiche en Imoca. Ca ne va pas être marrant d’y aller, a noté Jérémie Beyou (Maître Coq), lui aussi candidat sérieux à la victoire en Imoca. C’est plus que chaud, a pour sa part estimé Pascal Bidégorry, co-skipper du maxi-trimaran (30 m) Macif de François Gabart.
La directrice de course Sylvie Viant est pourtant restée intraitable. Comme vous, on regarde la météo, a-t-elle dit. Pour l’instant, c’est définitif (départ dimanche). Je ne pense pas que ça évoluera en quelques heures.
Chaque marin est libre de prendre ou de ne pas prendre le départ, a rappelé Michel Desjoyeaux, co-skipper de SMA. A chacun de gérer ça, à chacun de prendre ses responsabilités.