Nicolas Lunven et Gildas Mahé (Generali) occupent toujours la tête de la Transat AG2R La Mondiale. Cette nuit, les marins se sont donnés à fond changeant de barreur toutes les heures, voire toutes les 40 minutes pour l’équipage de Fulgur Evapco (Kolacek/Brasseur).
A l’approche de la latitude de Lisbonne, le vent souffle entre 25 et 35 nœuds, poussant les Figaro Bénéteau 2 à des vitesses moyennes de 12 nœuds, jusqu’à 17 nœuds en pointe. Ca allume pas mal. Ce n’est vraiment pas facile car la nuit est complètement noire. On ne voit absolument rien racontait à la vacation Nicolas Lunven. Depuis mercredi soir, le pont est recouvert d’eau. A l’intérieur, le marin hors quart dispose de moins d’une heure pour tenter de trouver le sommeil dans un bruit permanent. Il faut se relayer souvent pour garder une concentration maximale à la barre. Aucune visibilité, il fait nuit noire, les vagues résonnent comme des coups de boutoir… Du pilotage à l’aveugle. Cette descente le long des côtes portugaises sollicite mentalement et physiquement les skippers qui tentent de trouver la meilleure trajectoire.
Generali toujours en tête continue sur sa route ouest, toujours pourchassé par Agir Recouvrement qui a choisi de se recaler plus proche de la route directe. Les deux tandems Skipper Macif et Gedimat demeurent au coude à coude sensiblement sur la même trajectoire, sachant que le duo Chabagny/Tabarly, depuis le départ, ne reçoit aucun classement, conséquence de problèmes de réception des fichiers. Ils font donc leur route, seuls contre tous.