À 27 ans Elodie Bonafous va prendre, ce dimanche, pour la quatrième fois le départ de l’une des plus exigeantes courses au large : La Solitaire du Figaro. Et la Bretonne n’est pas à Caen pour faire de la figuration. La Skipper Quéguiner veut entrer dans l’histoire.
Vous prenez ce dimanche le départ de la 54e édition de la Solitaire du Figaro, pouvez-vous nous présenter la course ?
« C’est vraiment une course de haut niveau. Elle a permis de révéler les plus grands marins. Sa spécificité c’est d’ailleurs que tout les concurrents ont des bateaux spécifiquement identiques. Dans une jauge très précise. Seul le marin fait la différence. De part son engagement, sa concentration, ses choix stratégiques, la vitesse du bateau qu’il arrive à atteindre et plein d’autres petits facteurs. Ce n’est pas le matériel qui fait la différence. Le niveau est donc très impressionnant à chaque fois. Le talent du marin est mis en avant, ce qui en fait un événement de renom. »
C’est votre 4e participation, qu’est-ce qui a changé depuis vos début ?
« Au fur et à mesure de mes participations et aussi en prenant de l’expérience, j’ai appris à me connaitre. On apprend à juger nos limites et nous jauger sur l’eau. Ce qui permet de savoir quand est-ce qu’on peu attaquer ou le contraire. On prend connaissance aussi des marqueurs très marqués au niveau de la fatigue de notre organisme. Ce sont des courses où on dort très peu et on pousse nos corps sur des états physiques assez intenses, on va dire qu’on fleurte avec la ligne rouge. Au fil des années et des courses on apprend à se connaitre, ce qui optimise la performance. »
Quels sont vos objectifs pour cette édition ?
« Je veux faire mieux que l’année dernière. En 2022 j’ai terminé 8e au général, avec un podium sur la 3e étape. Le podium sur ce genre de courses c’était la première fois pour moi, et seulement la 2e fois qu’on voyait une femme monter sur le podium. L’idée cette année, c’est de faire mieux, à savoir, un nouveau podium, et un top 5 au général. L’idée à terme est évidemment de gagner la course et de devenir la première femme à le faire ! »