Décimé, mais debout. Le Montpellier Handball s’apprête à défier Kiel ce samedi (18h) en demi-finale de la Ligue européenne avec une rage que rien ne semble pouvoir éteindre. Malgré une saison ravagée par les blessures — trois ruptures du tendon d’Achille, un genou pour Skube, une cheville pour Konan — le MHB vient de soulever la Coupe de France face au PSG et rêve désormais d’un retentissant exploit européen.
Revenu d’une longue absence, le meneur slovène Stas Skube incarne ce groupe héraultais en mode survie et combat. « À ceux qui sont valides de jouer davantage », résume-t-il, lucide et déterminé. Autour de lui, un effectif remanié, renforcé par des jokers médicaux comme Sindre Aho et Dagur Gautason, intégrés à la vitesse de l’éclair dans une machine relancée.
Face à la puissance allemande, le souvenir de l’humiliation de l’an dernier (remontada subie face à ce même Kiel en Ligue des champions) sert de carburant mental. « On a un truc à régler avec eux », prévient le gardien Rémi Desbonnet. Sans Richert (non qualifié), mais avec l’artillerie longue distance d’Hesham, le MHB s’avance vers ce Final Four comme un outsider brûlant de revanche, uni par les cicatrices et l’espoir.