Gilles Simon et Gaël Monfils sont les derniers Français en lice à l’US Open. Après l’échec de Jo-Wilfried Tsonga face à Andy Murray, il ne faudrait pas que les huitièmes de finale du quatrième tournoi du Grand Chelem de l’année se transforme en barrière infranchissable pour les Bleus.
Les deux derniers Français en lice ont vu leur leader laisser passer sa chance face à Andy Murray.
Des trois Français qui ont atteint la deuxième semaine à Flushing Meadows (une première à l’US Open depuis 1999), Gilles Simon est paradoxalement celui qui peut viser le plus loin. Son adversaire en 8e, le Croate Marin Cilic, est certes 16e mondial et redoutable au service, mais Simon, 31e et moins bien classé que Jo-Wilfried Tsonga (10e) et Gaël Monfils (24e), l’a toujours battu en quatre confrontations. Monfils, lui, est opposé au Bulgare Grigor Dimitrov qui, en atteignant la 8e place mondiale et le dernier carré à Wimbledon, commence à sortir de l’ombre de sa compagne, la Russe Maria Sharapova. Mais comme il le dit lui-même : On ne sait jamais ce qui peut arriver avec moi. J’arrive avec une carte en plus à chaque fois. C’est autant sa force que sa faiblesse : l’ancien N.1 mondial junior, vainqueur en 2004 de trois des quatre tournois du Grand Chelem dans sa catégorie, a besoin d’être bien dans sa tête pour être performant. C’est un show-man, c’est une force de la nature, mais ce dont beaucoup de gens ne se rendent pas compte, c’est qu’il est très sensible, très proche de sa famille par exemple, résume Richard Gasquet, éliminé au tour précédent par Monfils 6-4, 6-2, 6-2. Quand j’arrive à bien gérer mes émotions, c’est là que je joue le mieux au tennis. Et en ce moment je les gère de mieux en mieux, donc j’espère que ça va continuer, confirme Monfils, dont le meilleur résultat en Grand Chelem est sa demi-finale à Roland Garros en 2008.