La France se prend à rêver d’un Français pour succéder à Yannick Noah, dernier vainqueur de Roland Garros en 1983. Jo-Wilfried Tsonga, qui affronte Stanislas Wawrinka en demi-finales vendredi, peut-il être son successeur ?
Il peut
Jo-Wilfried Tsonga n’a plus rien d’un débutant sur le circuit. Il a l’expérience pour lui. Vendredi, il disputera sa sixième demi-finale dans un tournoi du Grand Chelel. Après le rendez-vous manqué contre l’Espagnol David Ferrer en 2013, le Français avance en terrain conquis.
Sa présence en demi-finale est une surprise. Comme il le dit lui-même, il n’a plus grand-chose à perdre. Tsonga peut donc jouer libéré.
Depuis le début de la quinzaine, il a été épargné par les pépins physiques. Il frappe fort dans la balle. Un signe qui ne trompe pas sur son niveau de jeu.
Accès au direct
Il ne peut pas
Tomas Berdych et Kei Nishikori étaient deux belles proies. Mais Jo-Wilfried Tsonga a dû mal à s’affirmer face au Top 4 mondial. Un affrontement en finale contre Novak Djokovic, voire même Andy Murray, devenu un terrien cette saison, serait d’un tout autre niveau. Tsonga n’a gagné que trois de ses dix matches contre ces ténors en Grand Chelem.
Il n’y a rien de pire pour un Français que d’être attendu comme le favori. Contre Stanislas Wawrinka, il va devoir surmonter la pression populaire. Elle sera encore plus forte s’il se qualifie pour la finale de dimanche. Les comparaisons avec Yannick Noah vont fleurir. Tsonga aura du mal à se séparer de l’aspect émotionnel.
Jusqu’à preuve du contraire, la terre battue, où il ne compte aucun titre, n’est pas son domaine.