Jérémy Chardy a réalisé un nouveau coup d’éclat en corrigeant le Belge David Goffin, 18e mondial, pour rejoindre les huitièmes de finale de Roland-Garros avec Richard Gasquet mais sans Kristina Mladenovic qui a laissé filer une belle occasion samedi.
Avec les qualifications vendredi de Gaël Monfils, Jo-Wilfried Tsonga, Gilles Simon et Alizé Cornet, il y aura donc six Tricolores – cinq hommes et une femme – en seconde semaine des Internationaux de France. Du jamais vu depuis 1971. Chez les messieurs, c’est la troisième fois seulement, depuis le début de l’ère professionnelle en 1968 qu’un pareil contingent grimpe à ce niveau (après 1971 et 2008).
La seconde semaine aux Internationaux de France, Jérémy Chardy n’y avait plus goûté depuis 2008. A l’époque 145e mondial, il était entré dans la lumière en se hissant jusqu’en huitièmes, après avoir notamment accroché à son tableau de chasse l’Argentin David Nalbandian, alors N.7. En Grand Chelem, le Palois n’a renouvelé que deux fois l’expérience, à Wimbledon l’an passé (huitièmes) et en 2013 à l’Open d’Australie (quarts), où il s’était offert le scalp d’un autre Argentin, Juan Martin Del Potro, N.7 aussi à l’époque. Deux jours après avoir contré le géant Isner (2,08 m) et ses services laser, Chardy a cette fois a fait imploser le jeu tout en variété du stratège wallon en trois petites manches (6-3, 6-4, 6-2).
Relégué dans l’ombre par les quatre nouveaux mousquetaires (Simon, Gasquet, Tsonga et Monfils), avec trois matches seulement disputés en Coupe Davis, Chardy a l’occasion de s’offrir une plus grande notoriété en cas d’exploit au prochain tour. Ce sera contre l’Écossais Andy Murray, N.3 mondial, qui avait mis fin à son séjour à Melbourne en 2013.
Pour Kristina Mladenovic c’est en revanche une sortie amère. La Française a raté une belle occasion de participer pour la première fois de sa carrière à un huitième de finale dans un tournoi majeur. La Nordiste de 22 ans, finaliste à Strasbourg samedi dernier, pouvait même rêver mieux dans une partie de tableau décapité d’une grand nombre de ses têtes de série dont la Canadienne Eugenie Bouchard (N.6) qu’elle avait surprise dès le premier tour. Malgré les encouragements des spectateurs du court Suzanne-Lenglen, théâtre de son exploit, Kiki a été ramenée à la réalité par Alison Van Uytvanck (6-4, 6-1), une Belge de 21 ans, 93e mondiale, avec peu de références.
Le tennis féminin tricolore ne peut compter désormais que sur sa N.1 Alizé Cornet.