Dans quelques minutes à 12 h 50, le duel que tout le monde attend va débuter. Première demi-finale de Roland-Garros entre Rafael Nadal et Roger Federer. Si le Suisse est revenu sur terre, c’est pour sortir un match de légende et faire tomber l’Espagnol, 11 fois vainqueur du tournoi.
Devant les journalistes, Roger Federer a répondu aux questions et ne pense qu’à une chose, détrôné le roi de la terre-battue, l’empereur de Roland-Garros.
Quel est votre sentiment après votre qualification pour le dernier carré ?
« Je suis très heureux, d’abord, d’être de retour en demi-finales en Grand Chelem. Ca ne m’était pas arrivé depuis plus d’un an (depuis l’Open d’Australie 2018), j’avais connu quelques défaites difficiles en huitièmes de finale (US Open 2018 et Open d’Australie 2019) et en quarts de finale (Wimbledon 2018). De ce point de vue, j’ai dépassé mes attentes ici. Et après avoir manqué Roland Garros pendant tant d’années (de 2016 à 2018), c’est sympa d’être de retour en demi-finales, c’est super. Maintenant, j’ai ce match contre Rafa (Nadal), et je suis vraiment enthousiaste. J’espère pouvoir bien récupérer ces deux prochains jours, je suis sûr que ça va aller, et je vais faire de mon mieux vendredi. »
Vous avez déclaré après votre victoire être revenu jouer sur terre battue notamment pour affronter Nadal…
« Ca n’a pas été simple pour moi d’en arriver à jouer Rafa, ça m’a demandé de gagner cinq matches pour en arriver là. C’est pour cela que je suis très heureux de jouer contre Rafa. Si vous voulez réussir quelque chose sur terre battue, inévitablement, à un moment donné, vous devez en passer par Rafa, parce qu’il est très fort et qu’il est toujours là. Je savais quand j’ai décidé de jouer sur terre battue que ça allait arriver, si ça se passait bien. Si j’étais dans un état d’esprit de l’éviter, alors il ne fallait pas que je joue sur terre battue. Mon état d’esprit, ça m’a aidé à jouer aussi bien jusqu’à maintenant dans ce tournoi. »
En quinze matches sur ocre, vous n’avez battu Nadal que deux fois…
« Ce n’est jamais naturel de jouer contre un gaucher, Rafa ou un autre. Ca change tout. On joue 80% du temps contre des droitiers. Et quand on joue contre un gaucher, c’est un match différent, intéressant. Avant, je détestais ça. Maintenant, j’adore, parce que c’est un immense défi de jouer contre ces joueurs là, et il est le meilleur que j’aie jamais affronté. J’ai hâte de passer le test. »
Propos recueillis en conférence de presse.