Nadal sous pression avant son grand retour

“J’attends de moi de ne rien attendre en particulier” : Rafael Nadal, dans une vidéo publiée lundi sur les réseaux sociaux, s’est employé à modérer les attentes nées de l’annonce de son retour à la compétition, près d’un an après avoir disputé son dernier match.

L’ex-N.1 mondial, retombé au 664e rang mondial dans le dernier classement ATP publié lundi, a créé la sensation en annonçant vendredi qu’il allait retrouver les courts de tennis début janvier à Brisbane (31 décembre au 7 janvier), pour une probable dernière saison avant de prendre sa retraite. Le retour de l’Espagnol a suscité de l’effervescence. Mais, à 37 ans, Nadal prévient : il ne veut plus exiger de lui-même ce qu’il s’est imposé tout au long de sa carrière. “Cela fait longtemps que je n’ai pas joué, donc j’espère avant tout ressentir à nouveau cette pression, cette excitation, ces peurs, ces doutes”, déclare-t-il face caméra dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux. “J’attends de moi de ne rien attendre en particulier. C’est la vérité. Avoir la capacité de ne plus exiger de moi-même ce que j’ai exigé de moi pendant toute ma carrière”, poursuit-il.

Nadal n’a plus joué en compétition depuis le 18 janvier dernier, quand, diminué par une blessure à la hanche, il avait cédé en trois sets face à l’Américain Mackenzie McDonald au deuxième tour de l’Open d’Australie. Le joueur, opéré depuis, a indiqué à plusieurs reprises ces derniers mois que la saison 2024 serait sa dernière. Avec un double rendez-vous possible sur la terre battue de Roland-Garros qui l’a fait roi, puisque le tournoi de tennis des Jeux de Paris 2024 aura lieu au stade de la Porte d’Auteuil où il a remporté 14 des 22 titres en Grand Chelem de sa prolifique carrière. “Je suis dans un moment différent, dans une situation différente et en terre inconnue”, poursuit-il, expliquant qu’il va devoir modifier son approche du sport. “J’ai intériorisé, dit-il, ce que je me suis imposé toute ma vie, exiger de moi le maximum. A présent, j’espère vraiment être en mesure de ne plus le faire, de ne plus exiger de moi le maximum, d’accepter que les choses seront très difficiles au début, de me donner le temps nécessaire, de me pardonner si les choses tournent mal au début, ce qui est une très forte possibilité.” Mais le compétiteur reste à l’affût. “Il y aura peut-être un avenir pas trop lointain où les choses pourront changer si je garde l’enthousiasme, l’esprit de travail et si le physique répond”, conclut-il.