Contraint à l’abandon, Gaël Monfils a connu une nouvelle désillusion au 1er tour de l’US Open lundi, épilogue d’un été pourri et prélude, peut-être, à une longue absence.
Tout a basculé rapidement pour Gaël Monfils. Alors qu’il maîtrisait sans mal l’Ukrainien Illya Marchenko, 120e mondial, il a été pris à contrepied par un retour de service de son adversaire dans le 4e jeu de la deuxième manche. Tombé lourdement et de tout son long, le 16e mondial a fini par se relever, mais ne s’en remettra pas. Breaké sur ce coup du sort, il concédera le deuxième set (6-4) et laissera filer son adversaire dans la troisième manche avant de jeter l’éponge à 5-0.
Le responsable de cet abandon ? Son dos qui le tracasse depuis Wimbledon, son mental aussi qui, depuis plusieurs semaines, est fragilisé. C’est un été pas facile, assez mouvementé dans tous les sens du terme, a résumé le Parisien qui affiche un bilan sur l’année de 31 victoires pour 16 défaites.
Résultats décevants, physique en vrac, fin de sa collaboration avec Jan de Witt, son entraîneur depuis janvier, tous les ingrédients étaient réunis pour une énième crise. Forcément, on cogite un peu, la séparation d’avec le coach n’aide pas à être bien et comme je suis une personne assez sensible, les blessures arrivent un peu plus vite, a-t-il admis. A +Wim+, je me suis fait mal au dos et aux adducteurs pratiquement sur le dernier point de mon match contre Gilles (Simon), a-t-il rappelé. Après cette défaite en 16e de finale, Monfils est parti, seul, sans entraîneur ni kiné, disputer le tournoi d’Umag. Sur la terre battue croate, il se hisse en demi-finale, mais pour arriver jusque là, il a forcé contre Philippe Kohlschreiber: comme j’étais seul, ma routine était différente, je n’avais pas les mêmes massages, je ne faisais pas la même +récup+ et j’ai commencé à +sentir+ plus mon dos, a-t-il rappelé. La tournée nord-américaine a viré au fiasco avec des éliminations au 2e tour à Montréal et au 1er tour à Cincinnati, avant la chute, tout en symbole, de lundi.
J’appréhende vraiment le résultat des examens, j’espère que je n’ai pas quelque chose de +chiant+ qui dure quelques mois. J’ai envie de jouer et de bien jouer, a-t-il souligné, évoquant ouvertement l’hypothèse d’une hernie discale. J’espère ne pas avoir à écourter ma saison, je veux être prêt pour la tournée en Asie, puis Bercy, a insisté l’ancien N.7 mondial.