Toute la Suisse croise les doigts en espérant pouvoir compter sur Roger Federer pour affronter la France en finale de la Coupe Davis de vendredi à dimanche. Sans le numéro 2 mondial, la donne serait totalement différente…
La course contre la montre a commencé. Roger Federer sera-t-il sur le court installé dans le Stade Pierre-Mauroy vendredi pour le coup d’envoi de la finale de la Coupe Davis ? La question va agiter les derniers jours de préparation des deux camps. Blessé au dos, le numéro 2 mondial a renoncé à s’aligner en finale du Masters dimanche et sa présence contre l’équipe de France est logiquement remise en question. Le principal intéressé se voulait optimiste, espérant être remis à temps pour ce qui apparaît comme l’un des derniers grands objectifs à accomplir dans son immense carrière. Une information cruciale : sans Federer, le rapport de force ne serait pas le même.
Sans Federer, l’équipe helvétique n’a quasiment aucune chance de gagner le trophée, a même pronostiqué Guy Forget, l’ancien capitaine des Bleus, sur la chaîne suisse RTS. On sait que la Suisse dépend presque exclusivement de deux joueurs. En France, un forfait de Tsonga, par exemple, n’aurait pas de conséquence trop fâcheuse. Pour l’ancienne joueuse Sarah Pitkowski, cela ne changerait rien pour les Français, a-t-elle estimé sur RMC. Dans le tennis, il ne faut surtout pas regarder la blessure d’un joueur en face. Ça joue des tours. Quand on se retrouve contre un joueur qui se blesse en cours de match, on n’ose souvent pas appuyer sur l’accélérateur. Il n’y a pas à se réjouir d’avoir peut-être un Roger Federer qui ne sera pas à 100%.
Quoi qu’il arrive, il faudra battre Wawrinka et Federer, s’il est bien sur le court, souligne-t-elle. Même si elle possède avec Stanislas Wawrinka le numéro 4 mondial, quelque peu touché psychologiquement après sa défaite en demi-finale du Masters contre… Federer, la Suisse pourrait-elle se relever du forfait de son leader ? Marco Chiudinelli, 194e mondial et associé à Wawrinka en double en demi-finales, n’a pas de quoi faire trembler Jo-Wilfried Tsonga and co. Michael Lammer, 32 ans, 512e à l’APT et quatrième larron du groupe, encore moins. Yann Marti (26 ans, 227e à l’ATP) ou Henri Laaksonen (22 ans, 306e), possibles renforts, ne possèdent aucune référence sur le circuit. Rien de transcendant, sur le papier du moins et même si un exploit reste possible, porté par l’adrénaline d’une finale. Mais dans tous les cas, comme l’a résumé Sarah Pitkowski, une finale sans Federer n’aurait pas la même saveur.