L’Italie et la Serbie ont fait une entrée tonitruante vendredi dans la Coupe Davis alors que l’Espagne, tenante du titre mais privée de Rafael Nadal et de son prodige Carlos Alcaraz, a éprouvé davantage de difficultés à s’imposer face à lEquateur.
Face à deux des plus gros serveurs du circuit, les géants américains Reilly Opelka et John Isner, les Italiens Lorenzo Sonego et Jannik Sinner ont remporté des victoires éclatantes. Sonego (27e mondial) a ouvert la voie en jouant « le meilleur tennis de (sa) vie » pour battre Opelka (26e) 6-3, 7-6 (7/4). Il a été imité dans la foulée par Sinner (10e), qui a humilié John Isner (24e) 6-2, 6-0 en 1h02. Jamais l’Américain n’avait marqué aussi peu de jeux dans une partie. Sinner a conclu sa leçon sur un ace – son seul du match – qui a laissé son adversaire sans réaction.
Pour l’entrée en lice de la Serbie dans la compétition à Innsbruck, le N.1 mondial Novak Djokovic a été impitoyable. Il n’a pas mis une heure (58 minutes) pour surclasser Dennis Novak (118e) 6-3, 6-2. « J’adore jouer pour mon pays. Quand on a besoin de moi, je suis là ! », a-t-il lancé pour la télévision, dans une Olympia Halle vidée de tout public. Avant lui, Dusan Lajovic avait donné à la Serbie son premier point. Lajovic, 33e mondial à 31 ans, était nettement supérieur sur le papier à son adversaire Gerald Melzer, 287e à 31 ans. Mais l’Autrichien a montré qu’il valait mieux que son classement actuel et le Serbe a eu besoin de 2h42 pour l’emporter en trois sets : 7-6 (7/5), 3-6, 7-5.
Privée de Nadal et Bautista, l’Espagne a quand même tenu son rang face à une équipe d’Equateur plus qu’accessible, avec son leader Pablo Carreño (19e) qui a procuré quelques sueurs froides au public madrilène. Face au 148e mondial, Emilio Gomez – fils d’Andres sacré à Roland-Garros en 1990 – le médaillé de bronze olympique de Tokyo a laissé filer le premier set, a failli être mené 4-2 dans le deuxième, et ne s’en est sorti qu’au tie-break décisif (5-7, 6-3, 7-6 (7/5)) après avoir pourtant obtenu deux premières balles de match à 5 jeux à 2. Le tout après plus de 2h30 de jeu. Auparavant, le néo-quadragénaire Feliciano Lopez avait lui rondement rempli sa mission (6-3, 6-3 contre Quiroz, 291e). Mais c’est maintenant que les choses sérieuses commencent vraiment pour l’Espagne : sur la route des quarts de finale, va se dresser dimanche l’armada russe, avec ses deux top 5, Daniil Medvedev et Andrey Rublev, son top 20 (Karatsev) et son top 30 (Kachanov).