Entraîneur de l’Equipe de France de Fed Cup, Julien Benneteau est revenu sur la belle victoire hier matin en Australie lors de la finale de la Fed Cup.
Que retenez-vous de ce week-end de finale ?
« C’est un week-end magique, avec beaucoup, beaucoup d’émotions, sur le court, en dehors, durant la semaine de préparation, vendredi soir à la veille des matches, samedi soir à un partout… Ce résultat est exceptionnel. On avait cet objectif, on en rêvait, et on ne pouvait pas imaginer meilleur scénario. Je suis incroyablement fier de mes joueuses, de mon groupe, de mon staff. Quand on voit ce que Kristina (Mladenovic) produit tout au long du week-end, c’est exceptionnel, elle a marché sur l’eau. Pauline (Parmentier), j’étais persuadée qu’elle pouvait le faire, elle n’était vraiment pas loin de faire tourner le match. Et Caroline (Garcia), le double qu’elle est capable de produire malgré ce qui s’est passé hier (défaite 6-0, 6-0 contre Barty samedi) pour elle, c’est la preuve qu’elle a su puiser dans l’équipe des ressources pour aller sur le terrain et répondre présent. »
Auriez-vous imaginé un tel dénouement quand vous avez annoncé votre
première sélection en début d’année ?
« Imaginé non, l’espérer fort, le rêver, oui. Petit à petit, le groupe s’est construit. Il a fallu partir d’une page blanche, c’est ce que je leur ai dit : je suis nouveau, je n’ai aucun antécédent avec vous, j’ai un seul objectif, c’est d’essayer de vous faire vivre l’émotion de gagner la Fed Cup. J’ai eu la chance de gagner la Coupe Davis en tant que joueur, et mon objectif, c’est de vous faire vivre cette émotion-là+. Je leur ai dit depuis le début que pour ça, il me fallait la meilleure équipe, qu’il fallait être ensemble, qu’il fallait arriver à mettre certaines choses de côté et être habité, dirigé vers un seul objectif. Le symbole est magnifique que ce soit Caroline et Kristina qui apportent ce point décisif et tombent par terre dans les bras l’une de l’autre.
Quel regard portez-vous sur le week-end de Mladenovic ?
« Elle a ça en elle, elle le revendique depuis longtemps. Je savais qu’elle en était capable. C’est elle qui avait fait la meilleure fin de saison parmi les joueuses françaises, elle avait clairement depuis un petit bout de temps ce week-end en tête. Aujourd’hui (dimanche), elle a définitivement prouvé que c’était une très, très grande championne. »
Quels moments fondateurs retenez-vous de cette campagne ?
« L’annonce du groupe pour la première rencontre à Liège (contre la Belgique), le retour de Caroline, la journée de dimanche à Rouen (victoire 3 2 en demi-finale contre la Roumanie). Elles ont pris conscience là, en battant la Roumanie de (Simona) Halep, qu’ensemble elles étaient capables de faire de très grandes choses. Et sur cette finale, elles étaient pleinement conscientes qu’ensemble, elles avaient ça en elles, qu’elles étaient capables de le faire. Durant toute la campagne, les quatre joueuses que j’ai alignées en simple ont toutes gagné un match (Garcia, Mladenovic, Cornet et Parmentier). Et ça, c’est magique. »
Propos recueillis en conférence de presse.