Le 48ème joueur mondial Arthur Rinderknech s’est régalé ce mardi lors de son premier tour face à l’australien Alexei Popyrin. Dans une ambiance électrique, le français a réussi à dompter le public australien déchainé pour s’imposer en 5 manches sur le score de 7/5 4/6 6/2 3/6 6/3 au premier tour de l’Open d’Australie. Et Arthur n’a pas caché sa satisfaction au sortir de son match. A noter que le français affrontera la tête de série 24 au prochain tour, le fantasque britannique Dan Evans.
Interrogé par l’Équipe, Rinderknech a notamment réagi sur sur ses bondissements sur le court à la fin du match en interpellant le public « Ils ont été énormes, il faut leur dire bravo, ils ont poussé Popyrin pendant trois heures. Pendant cinq sets, je n’ai pas dit un mot. J’entendais beaucoup de choses quand je longeais les bâches. Du sympa, du moins sympa. Du drôle, du moins drôle. Entre les services, avant les services… Des coups ratés où t’es pas mal moqué… Beaucoup de choses. J’ai gardé mon sang-froid. Gagner à la fin, c’était une explosion de joie. J’avais envie de leur dire : Faites-moi une dernière ovation, un dernier bruit. Mais pas celui de joie, celui où vous êtes un peu défait les gars. Parce qu’au final, je vous l’ai ciré votre Australien. »
Le joueur tricolore est auteur d’un excellent début de saison avec une première finale en carrière à Adelaide 2 la semaine passée, mais il tient à garder les pieds sur terre « C’est sûr que, s’il y a deux ans, quand je suis 300e, on me dit »dans deux ans tu vas être là, gagner ce genre de matches, être top 50 »… Oui, je n’y aurais pas cru. Je me surprends, mais en même temps c’est juste un enchaînement d’étapes. Je ne pense pas les brûler, je ne pense pas arriver de nulle part et deux mois plus tard je ne gagne plus un match. Encore une fois, la constance. Si je regarde loin dans le passé, oui je me surprends. Mais si je regarde semaine par semaine, non je ne me surprends pas. » avant d’ajouter qu’il s’est montré très honoré d’avoir pu rencontrer Rafael Nadal « J’ai eu la chance de croiser Rafa (Nadal) dans le vestiaire ce matin. Il m’a dit : »Bravo pour ta semaine à Adélaïde. » Ça m’a fait chaud au coeur »