Le N.1 mondial Novak Djokovic a trouvé « choquante » lundi la situation de la joueuse chinoise Peng Shuai, qui aurait disparu depuis une dizaine de jours après avoir accusé de viol un ancien haut dirigeant communiste du pays.
« Je n’ai pas beaucoup d’informations sur le sujet, j’en ai entendu parler il y a une semaine et honnêtement, c’est choquant qu’elle ait disparu », a réagi le Serbe en conférence de presse après son entrée en lice victorieuse aux Masters ATP de Turin. « Il n’y a pas grand chose d’autre à dire. Espérons qu’elle sera (re)trouvée, qu’elle va bien. C’est terrible, je peux juste imaginer ce que doit ressentir sa famille », a-t-il ajouté. La WTA, qui gère le circuit féminin, a estimé dimanche, dans un communiqué de son PDG Steve Simon, que « les récents événements en Chine concernant une joueuse de la WTA, Peng Shuai, (étaient) très préoccupants ». Elle a demandé une « enquête complète, équitable, transparente et sans censure ». L’ancienne N.1 mondiale en double, âgée de 35 ans, a accusé sur les réseaux sociaux l’ancien vice-Premier ministre Zhang Gaoli, qui a été de 2013 à 2018 l’un des hommes politiques les plus puissants de Chine, de l’avoir contrainte à une relation sexuelle avant d’en faire sa maîtresse. Cette accusation explosive avait été brièvement postée le 2 novembre sur le compte officiel Weibo (un équivalent chinois de Twitter) de la joueuse. Dès le 4 novembre, la Chine avait bloqué toute référence à ce message attribué à Peng Shuai, mais dont l’AFP n’a pas été en mesure de confirmer s’il avait bien été écrit par la joueuse elle-même. Depuis, la joueuse n’a pas communiqué ou fait d’apparition publique et
Zhang Gaoli n’a jamais réagi publiquement à ces accusations.
AVEC AFP