La Chinoise de 18 ans Eileen Gu a terminé ses Jeux Olympiques 2022 par une victoire sur le ski half-pipe ce vendredi matin et s’offre ainsi une troisième médaille dans ces JO 2022. Après l’or en freestyle, l’argent en slopestyle, Gu a décroché la plus belle des médaille en half-pipe. Une journée sensationnelle pour la jeune chinoise qui s’est confié.
Qu’avez-vous ressenti en haut du half-pipe avant votre dernier run alors que vous étiez déjà assurée de la médaille d’or ?
« J’étais transportée par l’émotion et je me suis dit que j’avais vraiment mérité un tour d’honneur. Un beau point final à cette incroyable aventure olympique. C’était une sorte de libération après tout le travail accompli. Je me suis dit que tout cela avait porté ses fruits. Toutes les séances à la salle de gym ou les semi-marathons que je courrais chaque semaine pendant l’été. Quand je faisais en sorte d’être la première à arriver à l’entraînement et la dernière à en repartir. Tous ces petits moments sont revenus à mon esprit et c’est là que j’ai réalisé que c’était devenu réalité ».
Quel sentiment domine avec cette troisième médaille olympique après l’or du big air et l’argent du slopestyle ?
« Je suis épuisée, mais tellement heureuse. Je viens de vivre les deux plus belles semaines de ma vie. Je ressens énormément de gratitude et un sentiment d’accomplissement après des années et des années de travail. C’est comme prendre une grande bouffée d’oxygène. Je suis tellement fatiguée, j’ai skié tous les jours depuis la cérémonie d’ouverture. Mais je me sens en paix avec moi-même, reconnaissante, passionnée et fière ».
Vous voyez-vous comme une ambassadrice de votre sport en Chine ?
« Ce que j’aime avant tout avec le ski freestyle, c’est l’esprit de camaraderie. Peu importe le pays pour lequel vous skiez, ce qui compte est notre passion commune pour le sport extrême et sa capacité unique à réunir les gens. Nous ne sommes pas là pour repousser les frontières de nos pays, mais celles des capacités humaines. Nous savons tous ce que les autres ressentent avant de s’élancer, la nervosité, les jambes qui tremblent. Et ce vécu commun nous rassemble comme peu d’autres choses peuvent le faire. Ce n’est pas une question de nationalité. Il s’agit surtout de partager nos cultures, d’apprendre les uns des autres et de nouer des amitiés ».
Propos recueillis en zone mixte