Jean-Baptiste Grange aborde la première épreuve de slalom dimanche à Val d’Isère, en visant la régularité au sommet.
L’annulation de la première épreuve à Levi vous a-t-elle perturbé ?
Ce n’est jamais évident quand on se prépare pour la mi-novembre. Il a fallu meubler un peu le temps, avec une grosse période à la maison. J’en ai aussi profité pour aller à la chasse avec mon père. On a quand même eu de bonnes conditions sur Tignes, sous le glacier. Quand les courses ont attaqué, cela a été plus dur. Tu vois le monde du ski qui se met en branle, à part les slalomeurs hommes. Dès qu’on est revenus dans l’action, avec les FIS de Val Thorens et les trois jours de préparation ici, c’est reparti. On s’est entraînés avec les Suisses et les Italiens.
Que vous inspire la Face ?
Ils ont créé quelques mouvements supplémentaires. C’est une piste déjà difficile. Est-ce qu’il y avait vraiment besoin d’en rajouter ? C’est vraiment une piste particulière. Il y a de la pente tout le long, c’est un combat, des endroits où il faut savoir garder la ligne, d’autres où il faut lâcher. C’est la piste la plus dure de l’hiver.
Qu’est-ce qui vous motive encore ?
C’est surtout de trouver les bonnes intentions, de faire des manches où tu te lâches, il n’y a pas de moments creux. Comme aux Mondiaux, mais sur plusieurs courses. Le petit globe, je n’y pense vraiment pas du tout. Surtout avec les antécédents. J’ai été capable d’être (à nouveau) champion du monde la saison dernière, ça veut dire que je suis capable de bons coups. J’ai bien bossé cet été et cet automne. Physiquement ça va. Quand on s’est réunis avec les coaches à la fin de l’hiver, je leur ai dit que je voulais changer un peu la prépa, recréer un peu de fraîcheur. Ça commence à faire pas mal d’années que j’y suis. J’ai réattaqué l’entraînement physique trois semaines plus tard. Je suis peu allé sur les glaciers, Ushuaïa, je ne suis parti que deux semaines et demie au lieu d’un mois. J’ai voulu travailler différemment sur les skis, moins me mettre sur pression durant la période d’été. On a du matos qui a changé. La chaussure a pas mal bougé. Ça demande du temps.