La Géorgie, deuxième adversaire de la série automnale du XV de France, dimanche à Bordeaux, compte s’inspirer de l’agressivité montrée ce week-end par l’Argentine pour poser à son tour des problèmes aux Bleus.
« Si vous ne mettez pas d’agressivité et de pression contre la France, vous lui laissez des espaces et c’est l’une des meilleures équipes au monde dans ce domaine », a analysé lundi le sélectionneur géorgien Levan Maisashvili, lors d’une visioconférence de presse depuis la Gironde. « C’est la raison pour laquelle l’Argentine a mis l’accent sur les impacts »
lors de sa défaite (29-20) samedi au Stade de France, a-t-il ajouté, faisant des Bleus « l’un des favoris pour la Coupe du monde 2023 ». Réputée pour ses avants massifs et rugueux, la Géorgie a d’autres arguments à faire valoir, selon son capitaine Merab Sharikadze. « Nous ne voulons pas seulement être physiques, mais aussi proposer un rugby de qualité que tout le monde prenne du plaisir à regarder », a nuancé l’ancien centre d’Aurillac, en deuxième division française. Affronter la France, où évoluent de nombreux joueurs de la sélection géorgienne, « représente beaucoup pour nous », a-t-il souligné. « C’est un match particulier. Une bonne occasion de montrer ce que nous valons ». Malgré de forts liens rugbystiques entre les deux pays, « Lelos » et Bleus ne se sont affrontés qu’à une seule reprise, lors de la Coupe du monde 2007, pour une large victoire française (64-7). « C’était il y a longtemps. Nous avons eu l’opportunité depuis d’affronter des pays de premier plan et nous avons progressé », a affirmé le sélectionneur Maisashvili. Sans concurrence ou presque depuis cinq ans dans le Tournoi des six nations B, les Géorgiens s’étaient inclinés (40-9) en juillet contre l’Afrique du Sud, championne du monde en titre. Ils disputeront un deuxième test contre les Fidji le 20 novembre à Madrid. Les Français défieront, eux, la Nouvelle-Zélande le même jour au Stade de France.
AVEC AFP