Dans un an, le XV de France disputera la Coupe du monde en Angleterre. Mais Philippe Saint-André cherche toujours la bonne formule. Rajeuni, remanié et internationalisé, c’est un XV de France très différent de celui qui a suscité tant de critiques depuis deux ans, qui sera aligné face aux Fidji, samedi à Marseille (17h45), pour le premier test de novembre.
A moins d’un an de la Coupe du monde, c’est une nouvelle ère qui commence. Le XV de France a subi 16 défaites depuis début 2012. C’est beaucoup trop au goût de Philippe Saint-André et de son staff, qui on pris des mesures radicales pour réveiller les consciences.
1. Les étrangers
La plus spectaculaire et la plus commentée est l’introduction de joueurs étrangers au sein du groupe. Scott Spedding est le symbole le plus frappant. Pourtant, lui est est devenu Français ! L’arrière de Bayonne, né sud-africain, a obtenu un passeport depuis deux mois. Invité surprise dans le groupe pour pallier le forfait de Brice Dulin, il est directement bombardé titulaire en vertu de la célèbre loi de la forme du moment. Spedding a pris toute la lumière depuis une semaine, faisant presqu’oublier qu’un authentique étranger sera aligné en équipe de France (vous avez bien lu) : Bernard Le Roux est Sud-Africain. Mais PSA ne fait pas d’état d’âme. C’était le meilleur troisième ligne à sa disposition. Il ne sera pas le premier étranger sélectionné dans le XV de France. Son compatriote Antonie Claassen l’avait été avant lui, dès 2013. L’abcès est crevé, et d’autres vont suivre. Uini Atonio est d’origine samoane et Rory Kockott est Sud-Africain. Ce dernier a toutes les chances d’entrer en cours de jeu, samedi.
2. Les jeunes
Les nouveautés ne s’arrêtent pas là. Philippe Saint-André, Yannick Bru et Patrice Lagisquet ont sélectionné Teddy Thomas, 21 ans, et Alexandre Dumoulin, 25 ans, qui étrenneront tous deux leur première sélection. Et la charnière sera inédite et également rajeunie avec Camille Lopez associé à Sébastien Tillous-Borde pour ce qui sera… la 13e charnière différente testé sous l’ère Saint-André ! Une façon d’assumer de façon radicale les mises à l’écart spectaculaires des Parra, Domingo, Machenaud et autre Ouedraogo.
Ce XV de France neuf est-il trop expérimental ? PSA veut se convaincre du contraire. Serge Blanco aussi, qui s’est vu confier une mission de parrain de l’équipe de France depuis le mois de septembre. Les Bleus doivent à nouveau gagner. Mais ils doivent surtout séduire. Rendez-vous samedi au Vélodrome de Marseille pour un premier bilan d’étape.