Le début de saison vire au cauchemar pour l’USAP. Bon dernier du Top 14 avec six défaites en six matchs, le club catalan traverse une crise profonde, sur le terrain comme en dehors. Avant la réception de Bordeaux-Bègles samedi, Tristan Tedder a vidé son sac en conférence de presse, exprimant sa détresse face à la pression grandissante et aux critiques incessantes.
« On joue au rugby parce qu’on est passionnés, mais se faire harceler sur les réseaux, dans les journaux ou dans la rue, c’est difficile », a confié l’ouvreur sud-africain, revenu à Perpignan cet été. Visiblement affecté, le joueur de 29 ans a décrit un quotidien pesant : « Je rentre à la maison, je ne vais même plus en ville, je ne vais pas au restaurant… Les gens ont toujours quelque chose à dire. Je fais quoi de ma vie ? »
Touché, Tedder a également évoqué le mal-être d’une partie du vestiaire : « Certains le vivent très mal, surtout avec la famille et les enfants. Personne n’est épargné. » Dans un contexte explosif, marqué par des tensions avec les supporters et des gestes déplacés en tribune, Perpignan joue désormais gros face à l’UBB, avant un déplacement déjà crucial à Montauban. L’USAP est dos au mur — et ses joueurs à bout.
