Les deux clubs rivaux du Stade Français et du Racing 92, après avoir failli fusionner il y a quelques semaines, s’affrontent dimanche (17h00) lors de la 25e et avant-dernière journée du Top 14. Ils sont à la lutte pour la qualification pour la phase finale.
Le Stade Français (54 points) dirait adieu à la phase finale en cas de défaite, alors que la qualification se compliquerait alors pour le Racing, sur le dernier strapontin qualificatif trois longueurs devant. Pour le Stade, cette situation ressemble déjà à un miracle après une saison chaotique. Depuis qu’ils ont décrété la première grève de l’histoire du rugby professionnel français pour obtenir le retrait du projet de fusion, les Parisiens marchent sur l’eau : douzième à onze points de la sixième place avant cette semaine qui a mis en ébullition le rugby français, ils sont en effet revenus dans la course au top 6. Et se sont qualifiés au courage pour la finale du Challenge européen, le 12 mai.
Les Racingmen, eux, n’ont pas pris position pour ou contre la fusion. De quoi les faire passer, selon le centre Henry Chavancy, pour les méchants qui voulaient dévorer le Stade Français, sorti par la grande porte de l’histoire. C’est un constat complètement erroné: même si on a été plus discret, on a aussi bougé en interne a développé l’enfant du club, qui pense très sincèrement au fond de (lui) que l’unité affichée par le Stade Français n’était pas aussi définitive que ça a pu être vu ou présenté. Plus discrets, les Ciel et Blanc ont en revanche vécu une saison aussi tourmentée que leurs voisins, marquée par les déconvenues sportives et surtout les péripéties extra-sportives : affaires des corticoïdes et de l’higénamine, fuite de Johan Goosen, arrestation en possession de cocaïne d’Ali Williams, contrôle d’alcoolémie positif de Carter. Ils sont pourtant toujours vivants.