Le retour au plus haut niveau du Biarritz Olympique s’accompagne d’une agitation très « trumpienne » en dehors des terrains, entre conflits ouverts avec les pouvoirs publics et les médias locaux, méthodes controversées et volonté de délocaliser à… Lille ce monument du rugby basque.
De nombreux supporters biarrots sont coiffés ces temps-ci dans les tribunes du stade Aguiléra de casquettes rouges « Make Biarritz Great Again », une référence au célèbre slogan de campagne de Donald Trump, qui avait promis de « rendre sa grandeur à l’Amérique ». Egalement édités par le club, d’autres couvre-chefs du même style – « Make Journalism Honest Again » – font eux écho à l’un des grands marqueurs de la présidence Trump : une défiance prononcée à l’encontre des médias. Au Biarritz Olympique (BO), les conférences de presse donnent à voir des scènes ubuesques. Joueurs et entraîneurs, visiblement gênés et/ou ennuyés, ont l’interdiction formelle de répondre aux questions des journalistes de Sud-Ouest et France Bleu Pays basque, mais pas à celles, rigoureusement identiques, relayées dans la foulée par leurs confrères.
Le président du directoire Jean-Baptiste Aldigé, en froid avec la presse locale, plaide l’autodérision pour les casquettes trumpistes : « On rigolait de nous et de l’image de grands méchants fachos que Sud-Ouest essaie de nous donner. Je vois quand même qu’on a une équipe internationale de tous bords, des gens originaires de partout », développe-t-il.