Le Stade Français s’adjuge le derby francilien face au Racing-Métro (23-19) à Jean-Bouin lors de la 9e journée de Top 14.
Au printemps dernier, dans un stade Jean-Bouin où ils étaient jusque-là invaincus, les Parisiens s’étaient inclinés face au Racing. Un revers qui avait fait basculer du mauvais côté leur fin de saison, conclue par des qualifications manquées pour la phase finale puis la Coupe d’Europe. Le Racing n’a pas réussi à reproduire la recette qui lui avait permis de braquer le Stade Français à domicile en mars dernier (32-22). Souvent sanctionnés par l’arbitre sud-africain de la rencontre Jacob Van Heerden, les Racingmen ont en effet fait preuve de nervosité, à l’image des deux cartons jaunes infligés à Bernard Le Roux puis François Van der Merwe en fin de première période. La tension était nettement montée d’un cran à l’issue de l’essai accordé à l’ailier du Stade Français Julien Arias (35). Le Stade Français basculait ainsi en tête à la pause 17 à 7, en ayant laissé au passage 15 points au pied sur trois pénalités manquées par l’ouvreur Jules Plisson, guère en forme ce samedi et coupable d’une montée défensive hasardeuse lors de l’essai du centre du Racing Alexandre Dumoulin, à la 24e minute. La seconde période ne s’animait réellement qu’à l’heure de jeu, lorsque l’ouvreur du Racing Johan Goosen trouvait de nouveau la brèche dans le rideau parisien pour aplatir en solitaire et transformer dans la foulée. Revenus à 20 à 14, les hommes de Laurent Travers et Laurent Labit prenaient enfin la main sur cette rencontre. Cette domination était récompensée d’un essai de Benjamin Dambielle (20-19, 77). Mais l’ouvreur remplaçant manquait la transformation qui aurait pu faire basculer en tête les siens. Le Racing était sanctionné dans la foulée en mêlée fermée et donnait l’occasion à Jules Plisson sur pénalité de redonner une bouffée d’air au Stade Français.
Ce succès difficile permet aux hommes de Gonzalo Quesada (26 points) de repasser devant leurs voisins (6e, 24 pts) et de se hisser à hauteur de Montpellier, à la 5e place. De quoi aborder sereinement l’intermède européen lors des deux prochains week-end, en y ajoutant la satisfaction d’avoir enfin battu un adversaire qui l’avait emporté à l’aller comme au retour l’an passé.
