Moins d’une semaine après son annonce, le projet de fusion avec le Stade Français est abandonné ! Il n’aura pas lieu annonce le président du Racing 92, Jacky Lorenzetti.
Je renonce au rapprochement avec le Stade Français Paris, en accord avec Thomas Savare (président du Stade Français, NDLR), la fusion n’aura donc pas lieu, écrit Jacky Lorenzetti dans un communiqué. J’ai entendu et compris les fortes réticences qu’a soulevé ce beau projet d’union. En tout état de cause, les conditions sociales, politiques, culturelles, humaines, sportives ne sont pas remplies. Peut-être avons-nous eu raison trop tôt, l’avenir nous le dira …, ajoute-t-il.
Mardi, les joueurs du Stade Français avaient décrété une grève illimitée après l’annonce la veille, à la surprise générale, par les deux présidents du projet de fusion de l’entité professionnelle de leur club avec celle du Racing, leur rival en Ile-de-France. La fusion aurait été effective dès la saison prochaine. Ce mouvement de grève a poussé la Ligue nationale de rugby (LNR) à reporter les matches du championnat de France Montpellier-Racing et Castres-Stade Français, prévus samedi.
Ce projet de fusion, dicté selon Savare et Lorenzetti par des raisons économiques, a aussi rencontré l’hostilité de la Fédération française de rugby (FFR). Elle s’était ainsi déclarée choquée et très étonnée lundi, indiquant n’avoir jamais été consultée.
Une majorité d’amateurs de rugby étaient contre
Plus de la moitié des amateurs de rugby en France (56%) déclarent que la fusion entre le Stade Français et le Racing 92 est une mauvaise chose, d’après un sondage publié dimanche t réalisé par Odoxa pour RTL et Winamax. En revanche, une courte majorité de Français ne s’intéressant pas particulièrement au rugby y sont plutôt favorables (51%). Même chose chez les Franciliens qui, à 53%, y voient une bonne chose.
En revanche, l’opposition est massive dans le sud-ouest de la France, terre de rugby, où 64% des sondés déclarent être opposés à une telle fusion.
A une immense majorité, Français (89%) et amateurs de rugby (83%) estiment que cette fusion est avant tout dictée par des questions économiques. Par ailleurs, 80% de ceux qui suivent le rugby déplorent la disparition d’une partie de l’histoire du rugby (69% pour l’ensemble de la population) et 77% regrettent le manque de concertation entourant cette fusion. Enfin, seule la moitié des Français (50%) et des amateurs de rugby (51%) pensent que la fusion sera une réussite sportive. 58% de ceux qui suivent le rugby pensent même que la future équipe ne parviendra pas à réunir les supporteurs des deux clubs.