Dans un entretien accordé au Parisien, Mohed Altrad, président du club de Montpellier, revient sur la mise à l’écart de Fabien Gatlhié. Le président du club héraultais fait également part de ses ambitions.
En conflit depuis plusieurs mois, Mohed Altrad et Fabien Galthié ne partiront pas en vacances ensembles. Le président de Montpellier en veut à son ex-entraîneur. Dans Le Parisien, le chef d’entreprise critique à nouveau celui sur lequel il a investi pendant quatre ans. Il a eu tout ce qu’il voulait, les joueurs et le staff qu’il désirait… et le salaire, précise Mohed Altrad. Avec 800 000 euros par an, Galthié, ce n’était pas l’entraîneur le mieux payé du Top 14, mais le mieux payé du monde !
Je suis un peu amer car, au lieu de venir me voir en cherchant une solution pour partir, il a fait en sorte de se faire licencier pour mettre en place ses plans, regrette-t-il en référence à la série de huit défaites consécutives subies par Montpellier. Il me disait sans cesse que l’équipe était nulle, qu’elle allait perdre les matchs.
le PDG du groupe éponyme (un leadeur mondial dans le matériel pour BTP) dit avoir investi 14 millions d’euros de (sa) poche pour le club qu’il préside depuis 2011. Aussi, ses ambitions sont élevées. Je suis clair : ma place, c’est la première. Pas seulement pour son investissement personnel, mais également pour son histoire. Je suis né dans la misère, dans le désert syrien, pratiquement orphelin puisque ma mère est morte très vite et que mon père, le chef de la tribu, m’a rejeté. Je suis un Bédouin, c’est-à-dire l’Arabe de l’Arabe. J’ai été élu entrepreneur de l’année 2014 en France, mon groupe représente 1,6 milliard d’euros de chiffre d’affaires, exporte dans plus de cent pays. J’ai aussi réussi dans la littérature. Je suis fier de tout ça. Est-ce que je vais y parvenir dans le rugby ? Je ne peux pas le dire, mais je ferai tout pour et je ne laisserai jamais tomber Montpellier.