Entraîneur des avants de l’AS Clermont-Auvergne, Bernard Goutta a donné une interview à l’AFP afin de revenir sur cette finale du Top 14 qui oppose ce samedi soir Toulouse à Clermont.
Une semaine de finale, c’est toujours agréable à vivre ?
« On sent le groupe vraiment très détendu, on sent toute son expérience. On travaille énormément sur le détail et sur la stratégie, on essaie de récupérer. Cela fait maintenant onze mois et demi qu’on la prépare, cette finale. On a commencé la saison pour jouer une finale. On a effectué aussi 39 matches – c’est très long, mais c’est bon – pour la préparer, et notamment les deux oppositions contre Toulouse, une équipe qu’on a suivie de près et de loin. On a vu leur évolution, à partir de quel moment ils ont pris confiance : ce match contre le Leinster à domicile qui a fait basculer leur saison (en octobre, 28-27). C’est une équipe qui nous ressemble un peu, avec un mélange de cultures, et une équipe qui aime imposer une grosse pression à l’adversaire, offensivement comme défensivement. Tout le monde parle de finale de rêve. Une finale de rêve, c’est si tu la gagnes. »
Vous n’avez pas grand-chose à envier à l’adversaire…
« Ce qui nous importe, c’est nous. On a très bien géré notre phase finale de Challenge européen (remporté en mai), on a encore cette expérience-là. On a l’expérience aussi des phases finales en 2017 (champion de France et vice-champion d’Europe). On va se servir de ce retour d’expérience pour trouver la solution face à Toulouse. »
Votre pack d’avants, qui vous a permis de prendre le dessus sur Lyon en demi-finale (33-13), est-il redevenu votre atout N.1 ?
« On a pris confiance dans ce secteur-là. Quand on regarde les Saracens, il est évident qu’ils ont gagné leurs deux finales (Europe et Angleterre) et leurs deux doublés (2016 et 2019) grâce à cela et à leur défense. Le jeu d’avants du haut niveau est très important, pas tellement dans la puissance, dans les phases statiques, mais dans sa capacité à se déplacer et à amener du danger sur tout le terrain. On a ça aussi et cette année, on est un peu plus fort sur les basiques, sur les phases statiques. Et c’est là aussi où Toulouse s’est retrouvé, avec un paquet d’avants très combatif et très fort en conquête. Il va y avoir énormément de duels, collectifs et de ligne. »