Damian Penaud (26 ans) va quitter l’ASM Clermont pour rejoindre l’Union Bordeaux-Bègles où il signera jusqu’en 2026. Un choix qu’il justifie lors d’un entretien accordé à L’Equipe.
Changer d’environnement pour se lancer dans un nouveau challenge est toujours une décision prise qu’il est nécessaire de prendre avec du recul. Une période de réflexion intensive que Damian Penaud a lui aussi vécu avant de faire un choix : « Ma réflexion a été longue et difficile car je suis attaché à la ville et au club de Clermont, où j’ai vécu des choses incroyables. C’est mon club formateur, celui où j’ai grandi en tant que joueur et en tant qu’homme. Ce n’est pas évident de le quitter. Mais j’avais aussi envie de changement. Je voulais voir un autre club, un autre projet, un autre vestiaire, une autre ville… Tous les clubs qui m’ont contacté, tous aussi prestigieux les uns que les autres, avaient des projets très intéressants. La décision a été compliquée. Je l’ai prise juste avant Noël. C’est finalement un poids qui s’enlève et qui va me permettre d’être encore plus focalisé sur ma fin de saison avec l’ASM.«
Une mûre réflexion donc qui l’a amené jusqu’à Bordeaux. Un point de chute étonnant pour certains observateurs mais de nombreux paramètres ont été pris en compte : « J’avais envie de sortir de ma zone de confort, de démarrer un nouveau cycle. L’UBB est un club en pleine évolution depuis deux-trois ans, qui participe à la phase finale à chaque fois. L’équipe est solide avec des joueurs incroyables comme Matthieu Jalibert et Maxime Lucu. La vie extra-rugby est également très agréable à Bordeaux. Pour ma compagne, Morgane, c’était important de trouver son bonheur aussi. C’est le cas. La ville lui a beaucoup plu. Tous ces petits détails ont fait pencher la balance en faveur de l’UBB.«
Enfin, la situation actuelle dans laquelle se retrouve l’ASM Clermont (10è après 13 journées) a pesé dans la balance : « Oui, c’est aussi pour cette raison que je voulais me laisser le temps de la réflexion. Nous avons très bien démarré la saison. Pour être franc, je ne me voyais pas partir. Puis nous avons rencontré des difficultés. Nos performances sont en dents de scie, nous n’arrivons pas à trouver de stabilité. C’est délicat. Je suis un compétiteur, j’ai envie de jouer le haut de tableau.«