« Garder l’état d’esprit de la fin de saison » dernière pour « retrouver le top 6 » et « grandir en Europe » après un exercice contrasté : le centre de Montpellier Arthur Vincent affiche les ambitions de son club avant de refouler le terrain samedi contre Brive.
Le trois-quart centre de 21 ans n’était pas sur la pelouse du stade Mayol à Toulon samedi dernier pour les débuts du MHR en championnat (24-24). Comme les autres Français ayant participé à la tournée en Australie en juillet, il a repris en club plus tard et était exempté de première journée. Mais il explique dans un entretien à l’AFP avoir constaté que « le groupe (était) motivé et (avait) bien bossé » pour « ne pas répéter les mêmes erreurs » qu’il y a un an. La première moitié de saison de Montpellier s’était révélée si catastrophique qu’elle avait provoqué le départ de l’entraîneur Xavier Garbajosa début janvier. Repassé de directeur sportif à coach pour sauver le club, Philippe Saint-André ne devait assurer qu’un intérim, mais « il s’est carrément pris au jeu », souligne Vincent. Le retour sur le banc de l’ex-sélectionneur du XV de France a d’abord été difficile. Le club héraultais pointait encore à l’avant-dernière place fin janvier, mais PSA a réussi à le redresser tout en le guidant vers le titre en Challenge Cup, la ‘petite’ coupe continentale, qualificative pour la ‘grande’ Coupe d’Europe.
« Ce titre, c’était inespéré », mais « c’est ce qui nous a permis de nous retrouver et de nous resserrer », analyse Arthur Vincent, dont le contrat arrivera à échéance l’été prochain et qui intéresserait d’autres clubs. « Cela a vraiment fait du bien au collectif et aussi à tous les joueurs qui ont retrouvé de la confiance. On aurait pu se dire on joue petits bras et on reste ‘focus’ sur le Top 14 en lâchant un peu la Challenge Cup, mais cela n’a pas été le choix des joueurs », ajoute le double champion du monde junior (2018, 2019), qui s’est installé dans le groupe du XV de France dès 2020 (11 sélections). Ce deuxième titre en Challenge européen, après celui remporté en 2016, n’effacera pas la saison décevante en championnat du club héraultais (10e au classement), propriété du grand argentier du rugby français Mohed Altrad. Mais « ce que l’on a vécu en Challenge Cup, il faut le garder dans un coin de la tête, parce que c’était des super moments et on veut garder et revivre ce genre d’émotions », explique Arthur Vincent, pur produit du club.