Rugby: la Nouvelle-Zélande déroule au pays de Galles

La Nouvelle-Zélande, portée par Beauden Barrett, s’est facilement imposée (54-16) face au pays de Galles, vaillant mais solution, pour son premier test-match d’automne en Europe, samedi à Cardiff.

Barrett a fêté sa 100e sélection avec les All Blacks avec deux essais (4e et 79e) pour prolonger la série noire galloise qui dure depuis 1953. Trente-deux matches plus tard, la mission s’avérait très difficile pour le XV du Poireau, privé de ses joueurs blessés mais également de ceux évoluant dans le championnat anglais, cette rencontre étant programmée hors de la fenêtre réservée aux matches internationaux. Et cette équipe rajeunie a vite mesuré son absence totale de marge d’erreur quand l’ouvreur kiwi a intercepté un ballon pour filer aplatir entre les poteaux au bout de 4 minutes de jeu. Un départ compliqué pour les Gallois, qui ont connu un nouveau coup dur un quart d’heure plus tard: leur capitaine, Alun Wyn Jones, 36 ans et qui honorait sa 149e sélection en rouge – dépassant le Néo-Zélandais Richie McCaw dans l’histoire, même sans compter ses 12 capes pour les Lions Britanniques et 
irlandais -, est sorti, blessé à l’épaule gauche. Sur un plaquage, il semble avoir réveillé une blessure qu’il s’était faite en juin avec les Lions britanniques et irlandais lors d’un match de préparation contre le Japon, avant la tournée en Afrique du Sud.

Démonstration finale

Malgré tout, en dépit de grosses difficultés en touche ou de leur incapacité à créer des brêches dans la défense très agressive des 
Néo-Zélandais, les hommes de Wayne Pivac ont atteint la pause avec un écart qui ne semblait pas encore rédhibitoire (18-6). Mais, avec une troisième ligne extraordinaire, les All Blacks ont terminé fort, très fort. L’essai de Johnny Williams (28-16, 61e) a, semble-t-il, vexé les vainqueurs du Rugby Championship: moins de dix minutes plus tard, les Néo-Zélandais avaient déjà ajouté trois essais, par Papalii (63e), Reece (65e) et Lienert-Brown (70e). La fin a été une démonstration de percussion, libération, passes après contact des All Blacks qui ont inexorablement creusé un écart plus conforme au rapport de force entre les deux équipes. Après avoir atomisé les Etats-Unis (104-14) avant de venir au pays de Galles, la Nouvelle-Zélande semble promise à une nouvelle balade de santé contre l’Italie la semaine prochaine, avant des chocs plus consistants en Irlande et en France. Les Gallois, eux, auront intérêt à montrer autre chose face aux champions du monde sud-africains, la semaine prochaine, avec ses joueurs « anglais » cette 
fois, puis les Fidji et l’Australie.

AVEC AFP