Comme la crue de la Seine dans la capitale, le Stade Français a pris l’eau dimanche, écrasé à domicile par Pau (40-5), pour la dernière de son entraîneur Greg Cooper, lors de la 16e journée du Top 14.
Les premiers plaquages manqués et la lenteur du replacement défensif pouvaient faire craindre le pire pour les adieux de Greg Cooper. Les Palois, certes aidés par l’exclusion temporaire de Brandon Nansen (3e), n’ont pas tardé à concrétiser leur domination par Benson Stanley (9e). Après une demi-heure de jeu, les Béarnais avaient déjà le bonus offensif en poche: trois nouveaux essais signés Charly Malié (18e), Ben Mowen (25e) et Watisoni Votu (27e) avaient réduit à néant les espoirs de retour parisien. Malgré les sifflets du public parisien, le Stade Français ne s’est jamais révolté. Jimmy Yobo a fini par marquer un essai (74e) mais Pau en a marqué le double dans la même période, par Daniel Ramsay (59e) et Tom Taylor (77e). Triste fin donc pour Cooper, dont c’était le dernier match avant de rentrer en Nouvelle-Zélande s’occuper de sa fille malade. Ses adjoints Olivier Azam et Julien Dupuy, désormais aux commandes, ont dix journées pour redresser la barre et éviter le naufrage.
Car il y a l’eau, mais il y a aussi le feu au Stade Français. Après ce nouveau revers, le club est dangereusement proche de la zone de relégation après 16e journées. Heureusement pour le club de la capitale, toujours 11e au classement, ni Brive, ni Agen ni Oyonnax, tous en déplacement, n’ont marqué le moindre point samedi. Mais la 13e place, qui oblige à un barrage de maintien chez le finaliste de Pro D2, ne s’est pas éloignée non plus (4 points). A l’inverse, Pau prend la 8e place à Bordeaux-Bègles et se donne le droit, grâce à ce succès bonifié à l’extérieur, de se mêler à la lutte pour les barragistes: le 4e Castres n’est plus qu’à 3 points devant.