Plus de 300 grands acteurs du monde du rugby ont signé ce lundi une tribune dans les colonnes du quotidien l’Équipe, dénonçant la mort de Federico Martin Aramburu, comme un « assassinat d’idéologie d’extrême droite ».
« Assassiné parce qu’il s’est opposé à des idées extrémistes et fascistes, dénonce le texte. Non, la mort de Federico n’est pas un fait divers, une affaire de droit commun comme certains veulent le laisser entendre. C’est l’expression ‘d’un état de violence qui existe, que nous ne pouvons ignorer, que nous ne pouvons intégrer dans la vie quotidienne’ (Emmanuel Mounier, philosophe français). ‘Fede’ avait en lui les valeurs du rugby, d’humanisme. », est-il écrit dans cet article.
Pour rappel, et selon les dernières informations du Journal Du Dimanche, le drame s’est déroulé le 19 mars. Cela aurait commencé aux alentours de 6h du matin sur une terrasse d’une brasserie. Une SDF aurait demandé une cigarette aux clients, et aurait été insulté par Loïk Le Priol et Romain Bouvier, « deux figures du syndicat d’extrême droite du GUD (Groupe Union Défense) », qui étaient assis avec la petite amie de Le Priol. C’est à ce moment-là qu’Aramburu et Shaun Hegarty, leur auraient demandé de respecter la personne sans domicile fixe. Le Priol aurait alors répondu « On est chez nous, on fait ce qu’on veut. T’as pas à nous dire ce qu’on a à faire. »
Aramburu aurait alors réagit en tirant sur la capuche de Le Priol, avant que le militant ne se jette sur lui pour le frapper au sol. Bouvier aurait retrouvé quelques temps plus tard Aramburu et Shaun Hegarty, et aurait tiré dans leur direction sans les atteindre. C’est Le Priol qui aurait finalement touché mortellement de six balles Federico Martin Aramburu.