La France se prépare à accueillir la dixième édition de la Coupe du monde de rugby dans seulement 100 jours. Cette fois-ci, les Bleus seront parmi les équipes favorites, une première pour eux.
Dans seulement 100 jours, la France sera le théâtre de la dixième édition de la Coupe du monde de rugby (du 8 septembre au 28 octobre). Pour la première fois, les Bleus seront considérés comme l’une des équipes favorites, aux côtés de l’Irlande, des All Blacks et des champions en titre sud-africains. Vingt équipes se répartiront en quatre poules et disputeront 48 matches dans neuf stades à travers tout le pays. La France vivra donc au rythme du rugby pendant près de deux mois, créant ainsi une atmosphère unique en préparation des Jeux olympiques de 2024.
Romain Ntamack, demi d’ouverture du XV de France, partage son enthousiasme pour cet événement en déclarant à l’AFP : « On a hâte, les gens ont hâte et je pense que ça va être une belle Coupe du monde. » Il s’agira de sa deuxième participation à un Mondial, après celui de 2019 au Japon où les Bleus ont atteint les quarts de finale. À un peu plus de trois mois du match d’ouverture face aux mythiques All Blacks, au Stade de France, l’excitation monte progressivement. Romain Ntamack ajoute : « À chaque fois qu’on croise des gens, ils nous en parlent. » En tant que fils d’Emile Ntamack, vice-champion du monde en 1999, il estime que la France est en train de se préparer progressivement pour ce grand rendez-vous.
Placés dans la poule A aux côtés de la Nouvelle-Zélande, de l’Italie, de l’Uruguay et de la Namibie, les joueurs de l’équipe dirigée par Fabien Galthié pourraient affronter l’Irlande, première nation mondiale, dès les quarts de finale. Antoine Dupont, demi de mêlée du XV de France, se réjouit du statut de favori des Bleus : « C’est la première fois que ça arrive, on ne va pas s’en plaindre. On y croit, on n’a jamais eu d’équipe de France aussi bien préparée (…), donc à nous de faire le job et d’aller au bout. » Le capitaine de l’équipe, dont une statue de cire a été dévoilée en son honneur au musée Grévin de Paris, ajoute : « On n’a jamais eu d’équipe de France aussi bien préparée. » Ces déclarations témoignent de la confiance et de la détermination de l’équipe à atteindre leurs objectifs lors de cette compétition.
L’événement suscite une grande attente parmi les deux millions de spectateurs attendus, dont 600 000 viendront de l’étranger. Pour marquer ce « J-100 », des manifestations sont prévues dans les villes hôtes. Le directeur général de France-2023, Julien Collette, exprime son impatience pour le lancement de la Coupe du monde : « On a hâte d’être au soir du 8 septembre, quand le président de la République et celui de World Rugby déclareront ouverte la 10e Coupe du monde. » Il souligne également l’ouverture et l’incertitude de cette édition, qui a vu la victoire de la Nouvelle-Zélande et de l’Afrique du Sud à trois reprises, de l’Australie deux fois, et de l’Angleterre une fois.
Le parcours de France-2023 a été marqué par des difficultés, notamment l’affaire Claude Atcher, ancien directeur général visé par une enquête pour harcèlement moral. Cependant, depuis son éviction en septembre, l’organisation a travaillé en étroite collaboration avec les autres parties prenantes pour garantir le bon déroulement de la compétition. Les retombées économiques sont également attendues, avec un bénéfice estimé entre 45 et 50 millions d’euros, qui sera réinvesti dans le développement du rugby français. La Coupe du monde de rugby en France sera donc bien plus qu’un simple événement sportif. Elle constituera un véritable test et une occasion de rassembler le pays autour de cette passion commune, qu’est le rugby.
Antoine Dupont 🇫🇷 a pu découvrir sa nouvelle statue au Musée Grevin 🗿 pic.twitter.com/rLDXcUCJuN
— Sport Business Mag (@SBMOff) May 25, 2023