Ce mercredi, l’équipe de France féminine va tenter de se qualifier pour la finale de la Coupe du Monde face au Canada. Une possible finale mondiale donc pour une équipe qui bénéficie d’un engouement, il faut l’avouer, assez imprévisible.
Trois matchs menés de bout en bout, des audiences records et vous obtenez un emballement pour le moins inattendu. Nous voulons bien évidemment parler de l’équipe de France de rugby féminin qui bénéficie d’une grande popularité pour un sport qui n’est que très peu médiatisé tout au long de l’année. Et les chiffres sont là pour le prouver : le premier match face au Pays de Galles a attiré près de 1 million de téléspectateurs, ensuite face à l’Afrique du Sud, les supporters français étaient 1,5 million devant leur petit écran. Enfin, face à l’Australie, il y avait plus de 1,8 million de téléspectateurs, avec un pic d’audience à 2,3 millions dans les cinq dernières minutes. Une réussite donc pour ce sport féminin que très peu médiatisé, mais aussi pour France Télévision comme l’a déclaré à L’Express Daniel Bilalian, directeur des sports du groupe : Ce succès ne tombe pas de l’armoire. Le partenariat avec la Fédération française de rugby et l’International Rugby Board (IRB) porte ses fruits.
Même son de cloche du côté de l’ancienne capitaine de l’équipe de France, Estelle Sartini qui se félicite de cet essor du rugby féminin comme elle l’a confié à Télé-Loisirs : Les filles produisent un beau jeu avec beaucoup de mouvement. Ce qui définit cette Coupe du monde, c’est son côté rafraîchissant. Elle va même jusqu’à dire que le rugby féminin peut être plus divertissant que celui pratiqué par leurs congénères masculins qu’elle compare à une bataille de mur contre mur. Enfin, elle insiste sur le fait que les Bleues soient plus accessibles avec une proximité que l’on voit de moins en moins avec les grands sportifs, mais ça reste une compétition de haut niveau. Alors certes, elles n’ont pas attiré autant de téléspectateurs que les footballeuses en 2011 pour la Coupe du Monde ou encore les basketteuses, championnes d’Europe en 2013 et vice-championnes olympiques en 2012. Mais cela reste des audiences inespérées pour ce sport qui compte très peu de licenciées (moins de 10000) et quasiment aucune couverture médiatique en France.
Quoi qu’il arrive ce mercredi face au Canada, les Bleues auront rempli leur mission pour promouvoir ce sport. Avec un stade Jean Bouin qui sera à guichets fermés pour les demi-finale et la finale, les rugbywomen du XV de France pourrait offrir un beau moment à leurs supporters en gagnant la Coupe du Monde à domicile, ce qui serait une grande première.
Alexandre Bourbon