La finale de la Coupe du monde de rugby entre la Nouvelle-Zélande et l’Australie promet un sommet du jeu. Les deux équipes devraient adopter un plan de jeu similaire. Mais chacun voudra imposer ses atouts pour faire la différence. Trois secteurs sont à surveiller.
Les deux équipes devraient adopter un plan de jeu assez similaire, basé sur l’occupation du camp adverse, via le jeu au pied. All Blacks et Wallabies ont également une grande capacité à jouer en contre, sur les ballons de récupération volés à l’adversaire.
Conquête directe
Contrairement aux Springboks et aux Pumas, leurs adversaires en demi-finale, les All Blacks et les Wallabies considèrent la touche et la mêlée comme de simples rampes de lancement de leur jeu. A priori, aucune des deux équipes ne devrait mettre l’accent sur la mêlée, même si les Wallabies, plutôt souverains lors de la première phase, ont rencontré des difficultés ensuite. Le retour du pilier Scott Sio devrait apporter un peu plus de stabilité au pack des Wallabies.
Le jeu au sol
Ce sera la clé du match, tant les deux équipes se nourrissent de ballons de récupération, qui permettent d’enchaîner sur du jeu rapide dans une défense adverse désorganisée. Aussi, la bataille s’annonce très relevée dans les mêlées ouvertes (rucks) pour ralentir les actions adverses ou subtiliser de précieuses munitions. Dans ce cadre, les Australiens peuvent compter sur leur duo David Pocock et Michael Hooper, deux maîtres dans l’exercice. Les All Blacks peuvent eux compter sur des deux spécialistes : le capitaine Richie McCaw et le N.8 Kieran Read.
La défense australienne
Face à l’Angleterre (33-13), au pays de Galles (15-6) lors de la première phase, puis contre l’Argentine (29-15) en demi-finale, la défense des Wallabies, qui a encaissé 1 essai en 240 minutes, a donné de sérieuses garanties de robustesse. En revanche, les Australiens avaient offert trois essais aux Écossais, battus (35-34) d’un rien en quart de finale.