La Coupe du monde en Angleterre s’est terminée par le triomphe des All Blacks. L’élimination de l’Angleterre dès le premier tour, la catastrophe du XV de France ou la surprise japonaise, elle a réservé des moments incroyables. Nos tops et nos flops.
On a aimé
Le Japon
Ils ont été le détonateur de la Coupe du monde. Les Brave Blossoms ont remporté une victoire historique devant l’Afrique du Sud (34-32), futur troisième de la compétition. Le lendemain du match d’ouverture, le Japon a donné le ton de la Coupe du monde en prenant des risques.
Un niveau plus homogène
La mondialisation du rugby se poursuit. Sans atteindre la performance du Japon, la Géorgie, la Namibie, la Roumanie voire les Tonga ont joué un rôle. Mieux préparées et mieux encadrées, ces équipes, constituées de joueurs évoluant souvent en Europe, ont bien résisté face aux mastodontes. Les scores écrasants ont disparu. Sauf pour l’Uruguay…
La fête dans les tribunes
Les Anglais aiment le sport et l’ont prouvé. Présentée avant même le match d’ouverture comme la plus grande et la plus belle Coupe du Monde jamais organisée, l’épreuve a permis de battre des records de fréquentation. Quelque 2,4 millions de spectateurs au total se sont rendus dans les stades (contre 2,2 en France en 2007), avec en prime un record pour un match de Coupe du monde : 89.267 spectateurs pour Irlande-Roumanie à Wembley le 27 septembre.
Du jeu, du jeu
La finale Nouvelle-Zélande – Australie a été un sommet. Mais avant cela, le beau temps et les terrains ont favorisé la pratique d’un jeu ouvert et par ricochet précipité l’élimination des nations aux plans restrictifs… comme la France. 271 essais ont été marqués, soit 5,64 de moyenne par match. Soit un peu plus que lors de l’édition 2011 (262) où quelques gros scores avaient contribué à faire monter largement la moyenne.
On n’a pas aimé
La France bien sûr
Quatre ans qu’on attendait ça. Quatre ans que l’échéance était sans cesse repoussée pour connaître le vrai visage du XV de France. Finalement, on n’a rien vu. Le quart de finale contre la Nouvelle-Zélande a été une torture et la gifle reçue témoigne du gâchis (62-23). A jouer à pile ou face sur la Coupe du monde, le XV de France a perdu quatre ans.
L’Angleterre
Si l’Angleterre a déçu c’est qu’elle est tombée de haut. Mais avec des circonstances atténuantes que la France ne peut avancer… Les Anglais sont tombés dès la phase de poules, victimes de la pression, de leurs limites et d’une poule particulièrement relevée.
Le calendrier, toujours le calendrier
Le calendrier a une nouvelle fois faussé la compétition en imposant aux équipes, une fois pendant la phase de poules, de jouer à deux reprises en l’espace de cinq jours. Cette règle, qui vise à réduire un peu la première phase, a pénalisé surtout les petites équipes. L’Ecosse aurait-elle battu si largement le Japon le mercredi (45-10) si les joueurs de l’’rchipel n’avaient pas tout donné le samedi précédent face aux Springboks ? De plus, en fatiguant à outrance les organismes, le calendrier a favorisé les nombreuses blessures graves constatées lors de la première phase. Mais six semaines de compétition, c’est déjà long.