La France a fait ce qu’on attendait d’elle. Elle bat une équipe d’Italie trop indisciplinée 32 à 10 pour son entrée dans la Coupe du monde. Dans cette poule D, l’Irlande prend la tête en écrasant le Canada 50 à 7.
Le XV de France lance sa campagne mondiale en éteignant une Italie accrocheuse, mais pas au niveau et très indisciplinée. En évitant l’écueil d’un match-piège, les Bleus ont quasiment assuré une place en quarts de finale de la Coupe du monde, à condition évidemment de venir à bout ensuite de la Roumanie (23 septembre) et du Canada (1er octobre). Les hommes de Philippe Saint-André joueront vraisemblablement la première place de la poule D le 11 octobre à Cardiff contre l’Irlande.
A l’inverse, pour l’Italie, l’horizon est bien bouché. Accrocheuse mais minée par une pelletée de fautes à tous les coins du terrain (19 contre 16 à la France…), la Squadra Azzurra n’a jamais semblé vraiment en mesure de renverser la France. En net déficit de puissance sur les points de rencontre où Louis Picamoles et Mathieu Bastareaud ont fait régner la terreur, les hommes de Jacques Brunel ont subi la plupart du match, ne se contentant que d’un baroud d’honneur par un essai de Giovanbattista Venditti (52). Du coup, la qualification pour les quarts s’annonce plus qu’ardue et il faudra sans doute vaincre les Irlandais le 4 octobre au stade Olympique de Londres pour y parvenir.
En attendant, ils pourront ressasser une entame de partie ratée, ponctuée des coups de sifflet de l’arbitre. Rapidement menés 6 à 0, après deux pénalités de Frédéric Michalak (auteur de 19 points au total), les Italiens n’exploitaient pas un passage à vide français au coeur de la première période. Les Bleus ont en effet semblé accuser le coup après s’être vu refuser un essai de Noa Nakaitaci (10e). Les Français renouaient le fil dans les dernières minutes de la première période, par un missile longue distance de Scott Spedding puis un autre coup de pied de Michalak. A 15-3 à la pause, les Bleus étaient assis sur un matelas confortable, qu’ils épaississaient encore par une entame de seconde période canon. En cinq minutes, par une pénalité puis un essai, ils scellaient le sort du match. Les Bleus ont ensuite géré comme tant bien que mal un match monté en tension et marqué par l’inquiétante sortie sur blessure de l’ailier Yoann Huget, vraisemblablement touché aux ligaments croisés. En ajoutant un essai en force par Nicolas Mas, les Français ont terminé sur une note positive.