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Carter, vu à la Coupe du monde, bientôt dans le Top 14

On le disait usé, mais sur le terrain Dan Carter a été le métronome de la Nouvelle-Zélande, championne pour la troisième fois. On le disait usé, mais sur le terrain Dan Carter a été le métronome de la Nouvelle-Zélande, championne pour la troisième fois. Avant de rejoindre le Racing 92 et le Top 14, l’ouvreur a signé une 112e et dernière partition majuscule sous le maillot noir, agrémentée de 19 points, pour permettre aux All Blacks de conserver leur titre.

Daniel Carter, 33 ans, avait refusé d’évoquer son dernier match en noir tout au long de la semaine. Cette finale, il ne s’agit pas de moi ou de ceux qui joueront leur dernier match, avait-il résumé vendredi à la veille de sa dernière sélection contre l’Australie. Car avant de penser au départ pour le Racing 92 où il empochera 1 million d’euros par saison, il y avait une finale à jouer. Carter a joué un rôle prépondérant. Face aux Springboks en demi-finale (20-18), il avait pris les choses en main en début de seconde période, pour claquer un drop décisif qui avait permis aux All Blacks de revenir sur les talons des Sud-Africains. Une semaine plus tard, même lieu, même endroit. Et presque même moment. Cette fois encore, le bateau noir est secoué par les Wallabies, qui menés (21-3) en début de seconde période sont revenus à portée des Néo-Zélandais (21-17, 64e) en profitant de l’exclusion temporaire de Ben Smith pour inscrire deux essais. Mais sur un ballon anodin à quarante mètres des poteaux australiens, Carter, sans élan, arme et passe un drop parfait (70) qui tue le match.

Pour la forme, il inscrira les deux derniers points de sa carrière internationale en transformant le troisième essai de son équipe. Pour porter le record de points inscrits en match international à 1598.

Quelle revanche éclatante sur le sort pour le boy de Christchurch, grand absent de la consécration en 2011. Il avait abandonné ses coéquipiers en plein milieu de la phase de poules, terrassé par une blessure à l’aine récoltée à l’entraînement. Et lors des deux éditions précédentes, il avait accompagné les éliminations prématurées des All Blacks : en demi-finale en 2003 et en quart de finale face à la France en 2007. Son dernier quart d’heure d’anthologie efface toutes les déceptions et frustrations. Les interrogations aussi sur son état de forme. La presse néo-zélandaise, qui poussait pour le N.10 des Highlanders Lima Sopoaga, s’était interrogée avant le début du Mondial sur la confiance aveugle qui lui accordait l’entraîneur Steve Hansen. Réponse : Parce que Daniel Carter est un immense joueur. Et le Top 14 va bientôt pouvoir en profiter après une première expérience à Perpignan (en 2009), écourtée par la faute d’une rupture partielle du tendon d’Achille qui l’éloigna des terrains pendant six mois. Son aventure catalane se terminera après seulement cinq matches disputées.

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