C’est bientôt l’épilogue. Voilà un an que le Sanzaar, son organisateur, planche sur un nouveau format qui permettra au Super Rugby de se développer sur le long terme, après la fin du contrat de diffusion actuel qui s’achève en 2020.
Cette nouvelle organisation du championnat des clubs de l’hémisphère sud devrait être finalisée au mois de novembre. « Pour le moment notre objectif est de déterminer la structure finale et les changements du Super Rugby en novembre », indique le directeur exécutif de la Fédération néo-zélandaise (NZRU) Steve Tew. « Je me suis déjà trompé par le passé, mais c’est ce que nous espérons ». En revanche, Steve Tew n’a pas voulu aborder en détail les changements à l’étude, certains aspects étant toujours en débat entre le Sanzaar et les quatre nations membres, Afrique du Sud, Nouvelle-Zélande, Australie et Argentine.
Si rien n’a filtré officiellement, une possibilité évoquée rassemblerait 20 équipes réparties dans quatre conférences, avec au moins une franchise basée aux Etats-Unis. Le public aimerait également voir une équipe composée de joueurs des îles du Pacifique, Fidji, Samoa et Tonga. Une autre suggestion voudrait que le système de conférences soit abandonné au profit d’une formule de championnat simple, où toutes les équipes s’affronteraient en match aller-retour.
Le Super Rugby voit son audience s’éroder depuis plusieurs années. Les raisons sont multiples. Né en 1986, il s’appelait alors Super Six. Il est devenu Super 10 quand l’Afrique du Sud est revenue dans le monde du rugby en 1993, puis le Super 12 en 1996 lors de la création du Sanzaar (sans l’Argentine alors). Il a continué à grandir, devenant une décennie plus tard le Super 14, puis le Super 15 en 2011. Le Super Rugby rassemblait 18 équipes dans un système de conférences en 2016 et 2017 avant de retomber à 15 équipes cette année. Les changements de formule ont donc été légion au fil des évolutions. La compétition s’étire également sur pas moins de 16 fuseaux horaires et quatre continents. Les oppositions ne sont pas toujours très équilibrées et les équipes doivent faire face à des voyages très longs, dans un système à trois conférences considéré trop complexe.