Montpellier : Vern Cotter apporte une autre philosophie

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By ManuFrattali

C’est un nouveau Montpellier qui se présente sur la ligne de départ du Top 14, samedi face à Agen. Le Néo-Zélandais Vern Cotter débarque à Montpellier pour étoffer le palmarès des Héraultais et recréer une dynamique avec un jeu plus offensif que sous le mandat Jake White.

A première vue, le Néo-Zélandais n’affiche pas d’ambitions démesurées, mais mise sur un travail au long cours. Il souhaite simplement « se qualifier pour la phase finale du Top 14 et essayer de faire aussi bien en Coupe d’Europe ». Il se laisse le temps de mettre en place sa méthode, sans rien précipiter, ni renier des qualités naturelles d’un groupe qui compte encore dix joueurs sud-africains. Depuis le début de la préparation, Cotter s’emploie à restaurer un esprit apaisé dans un vestiaire divisé après le départ controversé de Fabien Galthié (fin décembre 2014), puis le passage de White. Il se laisse quatre journées pour roder son système et jauger ses hommes.

Tourner la page Jake White

Mais le président montpelliérain ne se contentera pas longtemps de vagues promesses. Mohed Altrad avait déjà essayé de faire venir Cotter en septembre 2016 lorsque Bernard Laporte a préféré se lancer dans la course à la présidence de la Fédération française de rugby (FFR). Le patron omnipotent de Montpellier désire tourner la page du Sud-Africain Jake White (décembre 2014-juin 2017), au bilan plus que mitigé puisque, outre le Challenge européen en 2016, il n’a pas réussi à ramener un premier titre majeur au MHR. Sans compter son style de jeu contesté, restrictif, à l’opposé de celui prôné par Cotter.

Cette réputation flatteuse, le Néo-Zélandais l’a doit à ses huit saisons à Clermont (2006-2014), à qui il apporté son premier titre après être arrivé en inconnu, puis à la tête de l’Écosse. Tenté par un retour au pays à la suite de cette dernière expérience, Cotter a finalement accepté le contrat alléchant de trois ans proposé par Montpellier. Il apportera les premiers éléments de réponse samedi face à Agen (18h).

« On veut se tourner vers un rugby positif, et non vers un rugby qui casse. C’est bien de pouvoir mettre de l’allant dans le jeu, avec des joueurs comme Nadolo, Tomane, Nagusa ou Fall. Mais, si on ne peut pas, on jouera en glissant le ballon sous le maillot. Ce groupe dense a plein de puissance, on ne va pas l’oublier non plus. »

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