Invitée de l’émission RMC Sport News, la Ministre des Sports, Roxana Maracineanu a ouvert la porte à la légalisation du Mixed Martial Arts (MMA) en France. Une aubaine pour les rappeurs qui s’affrontent à coup de « clashs » sur les réseaux sociaux depuis l’épisode de l’aéroport d’Orly.
Le MMA est un sport de combat légalisé aux Etats-Unis mais interdit sur le sol français. C’est un subtil mélange de plusieurs disciplines de combat réunies en un unique sport. Ainsi, les coups de poing, genou, pied, coude et prises au sol sont acceptés. Les combattants s’affrontent dans une cage en forme d’octogone. Jugée extrême, la France n’a jamais légalisé cette discipline, au grand dam de Booba et Kaaris, obligés de s’exiler en Tunisie, Suisse ou Belgique pour en découdre.
« Une ou des fédérations structurées »
Pour la Ministre des Sports, la légalisation de ce sport de combat extrême n’est possible que si une ou plusieurs fédérations structurées prennent en charge la discipline. Roxana Maracineanu a même précisé avoir « fait toutes les études nécessaires et lancé un appel à manifestation d’intérêt où les fédérations vont se proposer« .
Aux Etats-Unis, la principale organisation de MMA est pris en charge par l’Ultimate Fighter Championship (UFC), et ce marché pèse près de 5 milliards de dollars.
Un débat récurrent
En 2016, Thierry Braillard, ancien secrétaire d’Etat aux Sports formulait un arrêté interdisant strictement toutes formes de compétitions de MMA. L’année suivante, en 2017, l’ancienne Ministre des Sports, Laura Flessel, tentait de changer les mentalités sur ce sport. L’ancienne sportive de haut niveau, entrouvrait aussi la porte à la légalisation du MMA. A cette époque, un observatoire régit par la Confédération française des arts martiaux et des sports de combat (CFAMSC) avait été nommé pour faire évoluer le cadre règlementaire de la discipline. Sans suite.
En France, les compétitions de MMA sont formellement interdites, mais la pratique dans des clubs indépendants reste largement tolérée. De quoi laisser le temps aux rappeurs français de s’entrainer avant, peut-être, l’organisation d’un combat en France.
A.L