Le Comité international olympique votera le 21 juillet pour attribuer les Jeux olympiques de 2032 à la ville australienne de Brisbane, a annoncé jeudi l’instance, dégageant la route pour sa « candidate préférentielle ».
Réunie depuis mardi, la commission exécutive de l’organisation a décidé de « soumettre le projet de Brisbane 2032 » à la 138e session prévue juste avant les Jeux de Tokyo (23 juillet-8 août), soit onze ans avant l’échéance. Le suspense apparaît faible, tant la candidature de Brisbane s’est avérée « irrésistible » pour l’exécutif du CIO et sa Commission de futur hôte, a vanté face à la presse le patron de l’instance, Thomas Bach. Le dirigeant allemand a vanté « l’amour » des Australiens « pour leurs sports et leurs athlètes », et leur capacité « à encourager des athlètes du monde entier et à les accueillir ». Il a balayé le fait que ces Jeux d’été se tiendraient pendant l’hiver austral, comme ceux de Sydney en 2000, estimant la chaleur de l’ambiance « plus importante que de savoir s’il fait 10 degrés ou 25 ».
Par ailleurs, la commission exécutive a salué le recours prévu à « 84% de sites existants et temporaires », un critère clé depuis que l’instance olympique a décidé de faire la chasse aux éléphants blancs, source de retards, surcoûts et polémiques. Si les membres du CIO valident cette recommandation, comme ils le font généralement à une très nette majorité, Brisbane serait la première ville-hôte désignée selon le nouveau processus de candidature adopté en 2019. Plutôt que d’organiser une confrontation entre plusieurs dossiers, sur lesquels le CIO reste neutre jusqu’à son vote, l’instance désigne désormais une candidature « préférentielle », comme elle l’a fait en février pour la ville australienne.
Il s’agit en particulier de désamorcer la réticence croissante des villes à accueillir l’événement olympique et à réduire les frais pour défendre leur dossier. Mais cette faveur affichée avait mécontenté le Qatar, qui avait maintenu en mars son intention de postuler à l’accueil des JO-2032, alors que Séoul et Pyongyang ont officialisé en avril leur candidature commune. « L’avantage de cette approche est que nous avons désormais (…) un réservoir de parties intéressées pour organiser les Jeux en 2036 ou 2040 », a plaidé Thomas Bach, défendant la « transparence » de la procédure.