L’AMA n’apprécie pas

Après la diffusion de France 2 d’un reportage sur une expérience d’athlètes dopés volontairement, l’Agence Mondiale Antidopage (AMA) critique la chaîne française.

Dimanche, France 2 a frappé fort. Dans le cadre de son émission hebdomadaire Stade 2, la chaîne publique a diffusé un reportage qui a pour but de démontrer l’impact du dopage sur des sportifs en fin de carrière ou à la retraite. Huit cobayes se sont prêtés au jeu pendant l’expérience qui a duré un mois. Ils ont reçu des injections régulières de microdoses d’EPO et d’hormones de croissance. Surtout, le reportage met en cause l’efficacité des contrôles. Sur les 29 jours de test, aucun sportif n’a eu de valeurs anormales. Ce protocole démontre le retard des outils de dépistage du dopage face aux techniques de dissimulation des produits.

L’Agence Mondiale Antidopage (AMA) réagit à cette mise en cause. Elle critique la validité du procédé. L’AMA tient à faire le point, commence l’agence. L’AMA a rendu disponible le logiciel du Passeport biologique de l’Athlète (PBA), mais n’endosse aucunement les conclusions avancées dans cette étude. L’agence a également pointé du doigt l’éthique du reportage qui utilise des sportifs comme cobaye pour tester son protocole. En outre, l’AMA ne recommande jamais aux sportifs de servir de cobayes au sein d’études qui les inciteraient à prendre des substances visant à améliorer leur performance.

Les conclusions du reportage sont édifiantes comme en témoigne l’un des athlètes cobayes : On change de planète. A mon niveau, gagner 26 secondes sur un 3.000 mètres, c’est pas humain, il y a un vrai problème.


Ils se dopent volontairement pendant un mois… par francetvinfo